Après les violences déclenchées par la mort de Nahel M., tué par un policier en région parisienne lors d’un contrôle routier, la fébrilité commence à gagner commerçants, hôteliers et restaurateurs, certains disant être confrontés à des annulations de réservations, d’autres dénonçant un « pillage » de leur établissement (voir 30 juin et ce jour) .
Ainsi débute une dépêche AFP, signée Rébecca Fresquet, que nous reprenons.
•• Depuis le 27 juin et la mort de l’adolescent de 17 ans, « nos adhérents hôteliers subissent une vague d’annulations de leurs réservations sur tous les territoires touchés par les dégradations et affrontements », s’est indigné vendredi Thierry Marx, président de l’Umih, le principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration. Le chef étoilé dit recevoir chaque jour des alertes de professionnels ayant subi « des attaques, des pillages et des destructions de commerces, dont certains restaurants et de leurs terrasses ».
Dans un communiqué, il juge « injustifiables (…) l’attaque, la dégradation voire la destruction d’un restaurant ou d’un bar ». « Nos établissements sont intrinsèquement des lieux d’accueil, et parfois même des refuges et des lieux de secours en situation de crise. Ils ne doivent pas subir les conséquences d’une colère qu’ils n’ont pas suscitée et nous condamnons ces agissements », ajoute-t-il.
Thierry Marx souhaite que les pouvoirs publics mettent « tout en œuvre » pour garantir aux professionnels une activité « en toute sécurité ».
•• Un appel à l’aide également formulé par la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) qui « demande une sécurité renforcée aux abords des magasins par les forces de l’ordre », a déclaré son délégué général Jacques Creyssel.
Les émeutes ont « donné lieu à de véritables scènes de pillage », a-t-il déploré, avec un bilan « très impressionnant », de « plus d’une centaine de moyennes et grandes surfaces alimentaires ou non alimentaires vandalisées, pillées voire brûlées ». Ces incidents « sont extrêmement graves et ont un coût extrêmement lourd », selon M. Creyssel, qui a dit avoir demandé aux ministres de l’Économie, de l’Intérieur et du Commerce d’agir.