C’est la voix encore tremblante qu’un buraliste de Lens témoigne dans un article de La Voix du Nord – titré « Les commerçants n’ont pas tourné la page » – de ses difficultés, deux mois après les émeutes (voir 1er juillet).
« On n’a pas de perspectives de réouverture. Ce sera dans 6 mois minimum », estime-t-il, rappelant que trois employés sont toujours au chômage technique. Aujourd’hui, l’établissement est dans le même état que fin juin. Les travaux n’ont pas débuté, sur demande de la police, le temps de l’enquête.
Si le buraliste a demandé des aides, il n’en a toujours pas obtenu certaines, comme celle de son assurance. « C’est des tonnes de papiers, on nous demande plein de choses. Mais, comme ce n’était évidemment pas prévu, on n’est pas à jour de tout. Par exemple, je ne sais pas précisément pour combien de marchandise il y avait car on fait le bilan en fin d’année. »
Au-delà de l’aspect financier, c’est aussi le moral qui est touché : « ce n’est pas rien, on s’est fait agresser. Je vais très, très mal » assure-t-il.
L’article aurait pu préciser que tous les buralistes victimes de ces émeutes (avec au moins 3 jours de fermeture) bénéficient d’une aide spéciale de 10 000 euros, négociée par la Confédération auprès de Bercy (voir 3 et 8 août). Avec une mise en œuvre rapide.