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2 Fév 2017 | Pression normative
 

Au tour de la presse écrite de surfer sur la vague générée par l’annonce de la disparition de sept marques de cigarettes et cigares/cigarillos (voir Lmdt du 31 janvier).

Avec une certaine recherche dans les titres : « Cigarettes interdites : coup de tabac dans les rayons » La Dépêche ; « Le tabac n’est plus en Vogue » Courrier Picard ; « Le tabac n’a plus rien pour plaire » Courrier de l’Ouest, etc.

On notera la remarque « humour noir » d’une fumeuse recueillie par Le Courrier Picard : « c’est sûr qu’avec une roulée, on aura l’air moins chic. On va ressembler à des camionneurs avec leurs conneries ».

• Une nouvelle montée au créneau sur les prix d’Yves Martinet (président du Comité national contre le Tabagisme), sur RTL : « derrière le nom d’un produit, il y a une image. Quand on parle de Harley Davidson, vous avez une image de quelqu’un qui fait de la moto (sic). De la même façon, le nom d’une marque de cigarettes conduit le jeune à adhérer à cette image. Mais c’est efficace de supprimer ces marques, si la mesure est accompagnée d’une hausse significative des prix ».

• L’analyse de Denis Boulard sur France Info hier (auteur d’« Arrêtez de nous enfumer » / voir Lmdt du 2 mars 2015) : « Il y a beaucoup d’hypocrisie dans le monde du tabac. L’État en profite via les taxes, les laboratoires pharmaceutiques en profitent (en 2017, l’évaluation du coût du cancer est de 80 milliards d’euros) et les cigarettiers qui fabriquent aussi. Tout ce qui peut aller dans le sens de ne pas entrer dans le tabagisme ou d’en sortir est une bonne chose.

Je voudrais souligner un élément assez simple. J’ai une adolescente qui a reçu des cours de prévention à partir d’une documentation de l’Inpes. Celle-ci présente comme donnée que dans vingt ans, elle aurait une chance sur deux d’avoir un cancer. Mais, c’est une ado, elle ne sait même pas ce qu’elle va faire la semaine prochaine ! Cela n’a aucune influence.

« Les seuls moments où les consommateurs de tabac ont été moins nombreux, c’est quand il y a eu des taxes qui pesaient réellement ».