La troisième étape du Tour de France de mobilisation des buralistes contre le paquet neutre (voir Lmdt des 19 et 22 juin) s’est déroulée dans une ambiance particulière, hier, jeudi 25 juin. En effet, la réunion s’est tenue tout près de la Porte Maillot, à Paris, dans l’atmosphère électrique du coup de colère des taxis.
Il était alors difficile de ne pas établir de rapprochements entre taxis et buralistes. Même si tout n’est pas exactement comparable.
Taxis comme buralistes relèvent de professions réglementées, où il faut investir pour travailler, bien souvent durement. Avec la pression d’une clientèle exigeante et pressée. Et où la survie passe par la modernisation et le développement du service.
Taxis comme buralistes sont confrontés à une concurrence sauvage, déloyale et véritablement déstabilisatrice : service illégal d’UberPop, prestations low-cost et non-contrôlées des VTC (Véhicules de Tourisme avec chauffeurs) pour les taxis ; ventes transfrontalières, par Internet et contrebande de tabac pour les buralistes.
Taxis comme buralistes retrouvent en face d’eux un État bien incapable de faire respecter sa propre réglementation, de créer les conditions de la modernisation et d’éliminer les contrevenants.
Taxis comme buralistes ont semblé impuissants pendant un certain temps … jusqu’au jour de colère spectaculaire donnant à leurs problèmes une importance de premier plan.