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2 Mar 2021 | Observatoire
 

Une large majorité des quelque 250 000 personnes qui ont participé volontairement à la consultation citoyenne en ligne sur le cannabis dit « récréatif » (voir 6 février et 14 janvier 2021) plébiscitent la légalisation de cette drogue, annonce une dépêche AFP de sources parlementaires.

Il en ressort que cette consultation a surtout mobilisé les partisans de la légalisation et des boutiques spécialisées (ndlr).

Quelque 80,8 % des répondants se disent d’accord avec une autorisation de la consommation et de la production dans un cadre régi par la loi, selon les résultats de cette consultation lancée mi-janvier par une mission d’information parlementaire (voir 23 décembre 2019 et 23 juillet 2020).

13,8 % se déclarent favorables à une dépénalisation. À l’inverse, 4,6 % sont pour un renforcement des sanctions et seulement 0,8 % pour le maintien du cadre légal en vigueur.

•• « On sait désormais que la légalisation du cannabis n’est plus un tabou en France et que nos concitoyens font le constat de l’inefficacité de la législation actuelle en la matière », a estimé dans un communiqué la rapporteure du volet « récréatif » de la mission parlementaire, la députée LREM Caroline Janvier.

Cette consultation en ligne s’est achevée dimanche avec un total de 253 194 contributions. À titre de comparaison, la consultation sur le changement d’heure hiver/été avait atteint plus de 2 millions de participations début 2019, un record pour une consultation parlementaire.

« Il faudra lancer une vraie consultation populaire et pourquoi pas un référendum », a estimé dimanche sur Franceinfo Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse et rapporteur général de la mission d’information. « On fera des propositions d’ici un mois » (voir ce jour).

•• Un peu plus de 30 % des répondants à cette consultation citoyenne ont déclaré ne jamais avoir consommé de cannabis. 38,3 % affirment en consommer occasionnellement, 17 % régulièrement et 13,9% disent avoir une consommation quotidienne de ce produit stupéfiant.

62,4 % imaginent une commercialisation du cannabis dans des boutiques spécialisées, 24,2 % en vente régulée sur le modèle de l’alcool, 8,6 % dans les bureaux de tabac et 3,8 % en vente libre. 

En cas de légalisation ou de dépénalisation, les répondants sont dans leur très grande majorité favorables (86 %) à ce que l’État permette aux particuliers de cultiver eux-mêmes des plants de cannabis dans des limites fixées par la loi.

•• Le cannabis « récréatif » est l’un des volets sur lesquels la mission parlementaire s’est penchée, après le cannabis thérapeutique et le cannabis dit « bien-être » (cannabidiol, ou CBD / voir 12 et 11 février 2021)

Autorisée en 2019 par l’Assemblée nationale mais repoussée par la crise sanitaire du Covid-19, l’expérimentation du cannabis thérapeutique (à l’exception de celui à fumer) pour au moins 3 000 patients souffrant de maladies graves doit commencer au plus tard le 31 mars (voir 21 et 10 octobre 2020).