L’expérimentation du cannabis thérapeutique, votée par l’Assemblée nationale il y a un an, vient d’être officiellement autorisée par un décret (voir 10 octobre).
L’arrêté publié, ce dimanche 18 octobre, au Journal officiel vient confirmer quelles formes pharmaceutiques seront autorisées et dans quels cas elles pourront être utilisées.
•• Selon l’AFP, les médicaments se présenteront sous forme d’huiles, de gélules et de fleurs séchées à vaporiser.
Ils ne seront administrés qu’à des patients souffrant de maladies graves (certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques, d’effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques) et seulement « en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance » avec les traitements déjà existants.
•• Pour chaque forme de médicament, un fournisseur principal et un fournisseur secondaire « en cas de défaillance du premier » seront sélectionnés, indique le cahier des charges en annexe de l’arrêté.
Le texte détaille aussi les caractéristiques des produits, et notamment les dosages précis autorisés pour les deux substances actives du cannabis (le THC et le CBD), les contrôles de qualité qui seront réalisés et les obligations incombant aux fournisseurs. Ceux-ci seront notamment responsables de la traçabilité des produits et de la « sécurisation du circuit de leur distribution ».
•• L’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) doit désormais publier sur son site l’appel à candidatures pour sélectionner les prestataires qui fourniront les médicaments.