Toujours cet insupportable confusion juridique …
Trois gérants d’un coffee-shop ont été reconnus coupables de trafic de stupéfiants (voir 22 juillet 2020). Neuf mois plus tard, l’un d’eux s’apprête à rouvrir une nouvelle boutique spécialisée dans la vente de produits à base de CBD.
Avec son employé, il invite l’État à lever les ambiguïtés autour de la commercialisation du « cannabis légal » rapporte Ouest France.
•• « On relance l’histoire », sourit le gérant, qui revendique la pérennité de la marque au Mans depuis février 2019.
Mais l’expérience tourne court … Une boutique fermée à deux reprises dès les premières semaines, perquisition et saisie de la marchandise, garde à vue, procès médiatisé en juin dernier … Avec deux de ses fils, ils sont condamnés à de la prison avec sursis. Une partie des scellés, qui présentaient un taux de THC jugé trop élevé, a été considérée par les magistrats comme produit stupéfiant.
•• Depuis, il a fait appel de la décision, ce qui suspend, selon lui, la peine complémentaire d’interdiction de gérer une société pendant deux ans.
Il ne collabore plus avec ses deux fils, qui lui reprochent l’utilisation de la marque Sa-Tea-Va. « Le fait d’avoir fait la Une des journaux, d’être traité de trafiquant au tribunal, ça m’a mis la rage. Je continuerai », répond celui qui possède quinze boutiques dans l’Ouest de la France.
•• Il réclame l’instauration d’un « cadre » autour de la vente de CBD. « Légalement parlant, il y a un flou autour de notre activité. Mais ce n’est pas nous qui l’entretenons », estime le gérant, prêt à faire preuve de bonne foi : « Comme chez un buraliste, la répression des fraudes peut venir contrôler notre marchandise (ndlr : herbe, liquides pour cigarette électronique, sucettes…). Il n’y a aucun souci, car la contenance en THC des produits ou encore leur provenance ont besoin d’être surveillées… » (sic).
Selon les professionnels du secteur, cinq boutiques se partageraient le marché manceau actuellement.