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3 Avr 2025 | Profession
 

Le nombre de buralistes continue de baisser comme les volumes de cigarettes vendues dans le Haut-Rhin. Un département qui doit, à la fois, faire face aux contraintes fiscales françaises sur le tabac mais aussi à la concurrence de lAllemagne et de la Suisse voisines, avec la contrebande et la contrefaçon de cigarettes qui se développent.

Mise au point de Régis Kindbeiter, président départemental, dans Les Dernières Nouvelles dAlsace (voir 4 janvier 2024).

« Tant que le prix des cigarettes restera aussi élevé chez nous, on tirera la profession vers le bas et dautant plus dans une région frontalière comme la nôtre », souligne Régis Kindbeiter. Avant de poursuivre : « Nous demandons plus que jamais le monopole du tabac et lexclusivité de la nicotine, ainsi quun moratoire fiscal et que lon arrête daugmenter les prix du tabac dans notre pays, où la fiscalité est déjà la plus élevée, pour parvenir à terme à un équilibre européen.

« Nous avons déjà la concurrence de lAllemagne avec des prix de 5 à 15 euros moins chers et de la Suisse, mais aussi de la contrebande et de la contrefaçon ; dans le Haut-Rhin, 50 % des cigarettes sont aujourdhui vendues sous le manteau, elles ne viennent pas de chez les buralistes. Depuis janvier, la baisse des volumes est dailleurs de 14 % pour les buralistes du département. Cest très dur pour tous les collègues malgré la diversification avec les jeux, le vapotage ou les services quils peuvent proposer à côté ».

Les chiffres parlent deux-mêmes pour la fédération des buralistes du Haut-Rhin, qui tiendra son assemblée générale, le 26 avril prochain : « le nombre des buralistes dans le département est en chute libre. Au début des années 2000, nous étions encore plus de 350 et aujourdhui nous sommes encore 190. Il y en a qui arrêtent ou qui ferment carrément et cest dautant plus grave que dans certaines localités, il sagit souvent du dernier commerce ».

Concernant lavenir, Régis Kindbeiter ne baisse pas les bras : « notre réseau a une forte résistance et résilience, on nous tape dessus de tous les côtés mais nous nous battrons pour notre métier ! »