La fédération des buralistes de Saône-et-Loire a tenu son assemblée générale ce dimanche 20 novembre. Sa présidente Florence Claudon, buraliste à Mâcon (voir 16 novembre 2021), revient dans un interview au Journal de Saône-et-Loire sur l’actualité de la profession.
« Le bilan 2022 est globalement positif pour les 290 buralistes du département, un nombre stable d’ailleurs. Nous n’avons pas eu de pertes depuis plusieurs années. Le budget de la Transformation vient d’être reconduit jusqu’en 2027 par le gouvernement (voir 21 octobre), c’est la bonne nouvelle après les négociations du début d’automne (…)
• La vente illégale de tabac pèse-t-elle toujours autant ?
F. C. : Oui. Notre souci, comme toujours, c’est la cigarette de contrebande qui représente l’équivalent de 30 % du tabac que l’on vend. La quantité est encore en hausse, de 6 à 7 % en 2022. Un plan de lutte est mis en place (voir 22 octobre), avec le renforcement des Douanes, les contrôles des ventes sur internet, etc.
C’est un point essentiel, parce que la vente de cigarettes représente 60 % de notre chiffre d’affaires. Les jeux viennent ensuite, de 25 % à 30 %.
• Le secteur est-il forcé d’évoluer avec la baisse des ventes de cigarettes ?
F. C. : On insiste auprès des buralistes sur la nécessité de se diversifier. Ce n’est pas nouveau, mais on demande de faire autant que possible du snacking, du transfert d’argent, de la maroquinerie pour certains, du relais colis, ce dernier service étant en nette hausse de 20 % cette année sur le nombre de buralistes qui le proposent.
Le fait de pouvoir régler ses factures, ses amendes, ses impôts, le dépôt de sa carte grise également : les buralistes sont ouverts à ça, chacun sait qu’il faut proposer plusieurs services. Ce serait dommage de ne pas le faire, avec l’aide de l’État pour remettre à neuf les magasins, qui étaient encore vieillissants il y a trois ou quatre ans.