À l’hippodrome de Vichy, ce 16 mars, Laurent Mazal, président de la Fédération des buralistes de l’Allier depuis douze ans (et administrateur de la Confédération), a ouvert l’assemblée générale des buralistes du département en présence de Pascale Trimbach, préfète, et d’Hervé Garnier, vice-président de la Confédération ainsi que de représentants d’institutions.
Les points-clés dans La Montagne.
• Carole Taurin, directrice adjointe des Douanes, a fait le point sur les prises douanières en matière de contrefaçon, les fermetures d’épicerie de nuit et sur le protocole d’accord sur la Transformation des buralistes. Le lieutenant-colonel Adween de la Gendarmerie – qui travaille en étroite relation avec les Douanes – note que « les moments sensibles pour un buraliste sont à l’ouverture et à la fermeture du magasin. Il y a eu quatre vols et cambriolages en Allier en 2023 ainsi que six trafics de tabac ».
• Jean-Claude Perot, président de la Chambre de commerce et d’industrie et Laurent Mazal ont signé une convention départementale. « Le fonds de Transformation se poursuit de 2023 à 2027. Votre métier a changé et vous êtes les composants de l’économie locale » a expliqué le premier. « Ce partenariat facilite la mise en œuvre de dispositifs tel que le dispositif « Alerte commerce » qui envoie des SMS aux 168 buralistes, en action préventive ».
• La préfète Pascale Trimbach a rappelé l’attachement des services de l’État au réseau : « Notons trois pôles … Le programme permettant de suivre les commerces sensibles, avec la police : vous êtes des lanceurs d’alerte. Le deuxième pôle est l’humain car vous rencontrez toutes les populations. Vous êtes les sentinelles de la ruralité. Il y aura la création de l’observatoire de la ruralité. Le troisième pôle est votre palette, tabac, jeux, fiscalité, multiservices, sur le terrain. Quelque part, vous êtes assimilés au service public ».
• Le président départemental a évoqué sa principale préoccupation qui est la vente illégale du tabac sur le marché parallèle. « Aujourd’hui, le réseau est en difficulté. Il faut faire bouger les lignes », dit-il.
Ses propos ont été appuyés par Hervé Garnier : « Le tabac est notre ADN. La situation montre une hausse des prix, la pluralité d’acteurs, les marchés illégaux, une politique d’indexation de l’État. Nous demandons un moratoire fiscal. Une transformation du réseau est nécessaire ainsi que la lutte contre la cybercriminalité avec un plan national de lutte contre les trafics. Nous avons un protocole d’accord pour sécuriser le réseau, pour gagner en sécurité, accélérer la transformation, et accompagner les plus exposés afin de garantir la pérennité des commerces des buralistes. Nos trois chantiers concernent : l’éthique, une priorité d’action ; défendre notre position sur la nicotine et enfin, en 2024, aller de la diversification à la différenciation ».