Depuis le début de l’année, les ventes de cigarettes ont encore chuté. Les buralistes du Pays basque tirent la sonnette d’alarme.
Lors d’un point presse ce vendredi 30 août à Boucau (près de Bayonne, Pyrénées-Atlantiques), la fédération des buralistes du Pays basque a demandé – en présence de Philippe Coy – le gel de la fiscalité et le renfort des contrôles à la frontière avec l’Espagne (voir 30 août 2024).
La Confédération nationale des buralistes et la fédération départementale annoncent une baisse de 12,5 % des ventes de tabac sur tout le territoire, liée à l’achat transfrontalier.
•• Dans ce bureau de tabac de Boucau dans la banlieue de Bayonne, la baisse est constante. Pour maintenir son chiffre d’affaires, le buraliste vend de la presse, de la papeterie fantaisie, mais aussi des cigarettes électroniques, du CBD, des boissons, des chapeaux, des robes et même des montres.
« On se diversifie un maximum, car le tabac augmente tout le temps. On continue à vivre du tabac, mais c’est devenu très compliqué. Tous les tabacs sont en baisse. Et tous les ans, c’est un peu moins », explique, à France 3 Nouvelle Aquitaine, Maxime Courtade, un buraliste d’une trentaine d’années.
•• La fédération départementale constate que depuis la nouvelle hausse du tabac et le changement de la réglementation fin mars, la situation est intenable pour les buralistes (voir 29 mars et 11 avril 2024).
« Nous étions une exception européenne avec l’achat d’une seule cartouche autorisée par personne et puis nous avons dû nous mettre en conformité avec l’Europe en accordant quatre cartouches par personne avec douze points de contrôles. Mais ce décret n’a pas été tout à fait bien rédigé selon nous et surtout, il a été mal compris. Ce n’est pas open bar » rappelle François Dupin, président de la fédération départementale des buralistes 64. « On peut ramener quatre cartouches, mais pas ramener quatre cartouches de cigarettes de marques différentes, ça, c’est du commerce illicite ! ».
Les buralistes du Pays basque ont signé une convention sécurité avec la préfecture des Pyrénées-Atlantiques et les Douanes « pour envoyer un signal fort » et conjuguer police, gendarmerie et Douanes pour opérer des contrôles fréquents et « coup de poing » des véhicules à la frontière (voir 12 juin 2023).