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1 Sep 2024 | Profession
 

Dans une lettre ouverte – publiée le 31 aout – dans Le Figaro, François Asselin (président de la CPME dont la Confédération des buralistes est membre) publie une lettre ouverte de circonstances. Nous la reprenons.

En espérant qu’elle trouvera vite un interlocuteur.

« Madame, Monsieur le (la) futur(e) Premier Ministre,

Votre responsabilité est lourde. Les Français, et notamment les entrepreneurs que je représente, attendent que soient mises de côté les querelles partisanes pour faire en sorte que notre pays ne sombre pas dans un immobilisme, synonyme de chaos. 

•• La période des Jeux olympiques a redonné de lenthousiasme et de lespoir à notre peuple en montrant à la face du monde que la France était capable de grandes choses lorsquelle en a la volonté et sen donne les moyens.

La mandature qui souvre sera déterminante pour lavenir de notre pays.

La situation des finances publiques ne nous laisse pas dautre choix que de retrouver du sérieux budgétaire, sans quoi nous risquons den perdre le contrôle alors que la France est, désormais, le troisième pays de lUnion européenne en termes de ratio PIB/ endettement. Dans ce contexte, ce nest pas seulement un retour sous les 3 % quil faut viser en 2027, mais une trajectoire de retour à l’équilibre dans les années suivantes.

•• Proposer des nouvelles dépenses nous exposerait aux mêmes déconvenues que la Grèce ou lEspagne. Il nous faut, au contraire, aller de lavant, en prenant à bras le corps des questions cruciales pour le pays, comme celle de lemploi des séniors ou du logement qui connait actuellement une crise sans précédent.

Se contenter de rogner sur les aides à lapprentissage, renoncer à baisser les impôts de production, augmenter une fois encore les prélèvements obligatoires ou le coût du travail, sous un prétexte ou un autre, serait un remède pire que le mal. 

Tôt ou tard il faudra bien, et le moment est sans doute venu, réformer laction publique qui ne souffre pas dun manque de moyens ou de personnel, mais dune absence de stratégie. Reprendre la loi sur la simplification, qui prévoyait notamment la mise en place dun test PME, est également un impératif alors que notre pays étouffe sous un carcan règlementaire qui décourage lesprit dentreprendre et pèse sur la compétitivité des entreprises françaises. 

Alors que les défaillances dentreprises saccélèrent, il faut agir pour soutenir cette croissance sans laquelle nous ne pourrons faire face aux enjeux financiers liés à la transition climatique ou aux évolutions technologiques (IA, …).

•• Les entreprises françaises, et en particulier les TPE/PME, ont montré leur formidable dynamisme en continuant à créer des emplois et en augmentant les salaires qui, aujourdhui, progressent plus rapidement que linflation.

Elles méritent quon les accompagne. Elles sont la solution à bien des problèmes. Les décourager en leur ôtant toutes perspectives de développement serait suicidaire (…)

Ne doutant pas de votre volonté de faire avancer notre pays, la CPME se tient à votre disposition pour évoquer avec vous les attentes, préoccupations et propositions de ces artisans, TPE, PME et professionnels libéraux qui font la force et la richesse de notre tissu économique. »