Face à la « premiumisation » (c’est-à-dire « montée en gamme ») du secteur du snacking et une concurrence féroce, le jambon-beurre souffre toujours mais résiste bien.
En 2017, sur 2,3 milliards de sandwichs consommés (+ 1,7%), 1,2 milliard étaient des jambon-beurre, soit 50,8 %. Le sandwich préféré des français se tasse lentement dans les statistiques mais sûrement … et vient d’être détrôné par le burger : + 9 % en 2017 avec 1,4 milliard d’unités consommés.
•• Le salon « Snacking & Snack Show » (4 et 5 avril – Paris Porte de Versailles) vient ainsi de dévoiler, en avant-première, l’indice Jambon-Beurre 2017, outil de mesure du marché de la restauration rapide, basé sur le prix du sandwich par segment (voir Lmdt des 3 mars 2017 et 14 mars 2016).
•• En moyenne, le prix d’un jambon-beurre dans les agglomérations de moins de 50 000 habitants est, cette année, de 2,91 euros, contre 2,96 euros pour celles de plus 50 000 habitants.
Sans surprise, Paris reste la ville la plus chère avec un jambon-beurre vendu en moyenne à 4 euros, suivent à égalité Lyon et Bordeaux (3,34 euros). Le sandwich « parisien » reste donc 36 % plus cher à Paris que la moyenne nationale (2,94 euros).
Les villes les moins chères sont Tulle (2,48 euros), Marseille (2,56 euros) et Nevers (2,57 euros).
•• C’est dans les cafés/bars/brasseries que l’on achète le jambon-beurre « relativement le plus cher » (3,52 euros) et que l’on constate la plus sensible augmentation de prix (+ 4%). La qualité de préparation et de goût, aussi.
Alors que les prix sont nettement plus bas en hyper et super (2,28 euros).
•• « Il y a encore 7-8 ans, le jambon-beurre avait pour concurrent 2 ou 3 produits snacking classiques comme le hamburger ou la pizza. Aujourd’hui, le sandwich préféré des Français doit faire face à une cinquantaine de spécialités comme les tacos, bagel, bao burger, kalamaki, banh mi, bagnat, suédois, onigri … » ; commente Sylvie Gaudy, directrice du salon Sandwich & Snack Show.
Le prix moyen de ces sandwichs monte de + 3,1 % pour atteindre 3,62 euros, en 2017.
•• Cela dit, le marché du snacking continue sa forte croissance – en volume et en valeur – avec un chiffre d’affaires de 51 milliards d’euros (+ 5,9 %).