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28 Oct 2017 | Observatoire
 

La prévention auprès des jeunes, ce n’est pas encore ça … à en croire le dernier baromètre de la mutuelle étudiante Smerep sur le tabagisme des étudiants et des lycées, publiée à une semaine de l’opération « Moi(s) sans tabac 2017 » (voir aussi Lmdt des 1er septembre 2017 et 24 mai 2016). 

Au passage, on se dira qu’il est toujours aussi nécessaire d’analyser finement les mécanismes complexes amenant des jeunes à faire appel à une expérience dont ils sont largement informés du danger létal.

Le paquet neutre n’est-il pas en place depuis le 1er janvier ? Et le paquet neutre n’était-il pas destiné, prioritairement, à dissuader les jeunes ?

•• Revenons à l’étude, conduite par l’institut Opinion Way en mai 2017 pour la Smerep, dans laquelle 26 % des étudiants se déclarent fumeurs occasionnels ou réguliers, contre 22 % l’an passé.

Et parmi eux, près de 20 % ne souhaitent pas arrêter de fumer.

Seuls les étudiants d’Ile-de-France renverseraient la tendance : 26 % de fumeurs en 2017 contre 29 % en 2016.

•• Concernant les lycéens, 15 % se disent actuellement fumeurs, dont plus de 30 % ne souhaitent pas arrêter de fumer. C’est un peu mieux que l’année dernière lorsqu’ un sur deux déclarait ne pas vouloir stopper le tabac dans les douze prochains mois.

•• Pour les étudiants et les lycées prêts à l’arrêt, la préservation de la santé reste cependant prioritaire comme motivation (avec respectivement 62 % et 47 %). La question financière est retenue par 40 % des étudiants et 33 % des lycéens.

•• 86 % des étudiants ont arrêté par leur volonté seule. Les différentes méthodes de sevrage semblent quasi-inexistantes parmi eux. Sauf en Ile-de-France où il y est fait clairement référence : 9 % des étudiants ont utilisé l’e-cigarette, 6 % des gommes nicotiniques et 3 % l’hypnose ou la médecine douce.

•• La Smerep a édité une brochure intitulée « Tabac, cannabis, j’arrête, je respire » ayant pour but d’encourager tous les jeunes à participer à l’opération « Moi(s) sans tabac  » ; même si plus de 90 % des étudiants et des lycéens déclarent être déjà informés sur les dangers de la consommation de tabac, constate la mutuelle.