Ce samedi 6 avril, une convention pour « la sécurité des buralistes et la lutte contre le marché illicite du tabac » a été signée avec l’ensemble des forces de sécurité (Police, Gendarmerie, Douanes), les services de l’État et la fédération des buralistes de Gironde en présence du ministre des Comptes publics Thomas Cazenave et de Philippe Coy.
Nous reprenons le compte-rendu de Sud-Ouest.
•• Dans son discours d’accueil, Antoine Bairras (président de la fédération des buralistes de Gironde) a égrené le contexte de l’année écoulée pour la profession : leurs commerces ont été pris pour cible lors des émeutes de 2023 comme ce fut le cas à Talence (voir 5 août et 4 octobre 2023), les agressions de buralistes alimentent la chronique des faits divers, un marché de la contrebande de tabac en pleine expansion, des contrefaçons de cigarettes avec des usines démantelées partout en Europe y compris en France …
D’où l’objectif de la convention Sécurité : « amplifier la collaboration entre les Douanes, la Gendarmerie et les services de la Sécurité publique ». Comme une réponse des autorités aux difficultés d’une profession qui ces dernières années a opéré une mue importante pour transformer ce que l’on appelait en son temps les bureaux de tabac en commerces multiservices : « nous sommes le premier des commerces de proximité » résume Philippe Coy.
Face à l’interpellation, Thomas Cazenave assure : « on doit faire mieux, on doit faire plus et mobiliser toutes les ressources de l’État. Votre sécurité est l’affaire de tous ».
•• La lutte contre la contrebande de cigarettes est hissée au rang de priorité : « la présence, derrière ces trafics, du crime organisé engendre plusieurs milliards de pertes annuelles de recettes publiques, et provoque une concurrence déloyale pour 23 000 buralistes de notre pays » a ajouté le Ministre.
Antoine Bairras considère cette convention comme « un premier pas. C’est une avancée mais il faut qu’elle soit couplée avec un travail et des effectifs sur le terrain pour endiguer ce phénomène ». Il a également profité de l’occasion pour glisser une autre demande portée par la fédération des buralistes : « un moratoire sur les taxes liées au tabac qui, on le constate, amplifient le trafic illicite ».