Attroupement devant la Médoquine, un tabac-presse de Talence, en périphérie de Bordeaux, ce 3 août. Façade noircie, store grignoté par les flammes : pris pour cible au plus fort des émeutes urbaines, l’établissement n’a pourtant pas rouvert depuis la nuit du 29 juin et un début d’incendie.
Fraîchement nommé ministre délégué aux Comptes publics, le Bordelais Thomas Cazenave y a annoncé le versement d’une aide de 10 000 euros aux buralistes victimes de dégradations qui auront dû fermer au moins trois jours d’affilée leur commerce (voir 3 et 4 août).
Sud-Ouest était sur place. Nous reprenons des extraits de son article.
•• Les buralistes victimes ont jusqu’au 15 septembre pour solliciter la Direction générale des Douanes, selon le décret paru au Journal officiel.
« Il est très important d’être aux côtés des buralistes, de ne pas les laisser tomber et de leur permettre de redémarrer dans les meilleures conditions possibles », abonde Thomas Cazenave. L’enveloppe, qui s’inscrit dans le cadre d’un Protocole d’Accord sur la Transformation du réseau des buralistes, s’élève à « 2 millions d’euros ».
Président de la Confédération des buralistes, Philippe Coy, présent à Talence, se dit « satisfait » par le dispositif de soutien gouvernemental. Quelque 545 bureaux de tabac ont été endommagés en France lors des émeutes, dont 64 incendiés ou détruits. À l’échelle de la Gironde, « une quinzaine d’établissements » ont été visés et un autre débit incendié, à Lormont.
•• Dans la nuit du 29 au 30juin, le buraliste de Talence a d’abord essuyé des tirs de mortier avant que des assaillants ne poussent des conteneurs à poubelles contre la façade et y mettent le feu, après avoir vidé de l’essence. Lui habite « derrière » l’établissement et a cru tout perdre.
Les dégâts s’élèvent à « 100 000-130 000 euros » et devraient être pris « à 90% » en charge par l’assurance. Selon lui, l’aide de l’État pourrait compenser le reliquat. Réouverture des portes espérée « en septembre-octobre ». Photo : Sud-Ouest