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6 Août 2023 | Profession
 

Le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a déclaré, le 3 août, avoir « conscience » du « désarroi » et des « difficultés économiques » des viticulteurs, assurant que le projet de hausse des taxes sur l’alcool faisait toujours l’objet de « discussions » avec le ministère de la Santé (voir 18 juillet). C’est ce qu’annonce une dépêche AFP que nous reprenons.

Face à cette éventualité, évoquée pour le prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera débattu à la rentrée, le ministre a dit vouloir transmettre « un message de solidarité pour les viticulteurs, notamment en Gironde ».

•• « Je connais le désarroi de beaucoup de viticulteurs, les plus petits d’entre eux qui font face à des difficultés économiques avec par-dessus une calamité, le mildiou », a dit Thomas Cazenave lors d’un déplacement à Talence (Gironde) consacré aux buralistes sinistrés lors des émeutes urbaines du début de l’été (voir 3 août).

« J’ai bien conscience des difficultés que traverse la filière », a ajouté le ministre, élu en 2022 député de la 1ère circonscription de la Gironde. « Les discussions continuent avec le ministère de la Santé, on aura l’occasion d’en reparler au mois de septembre. »

Le sujet est brûlant notamment pour le Bordelais, premier vignoble AOC français avec 110 000 hectares, qui fait face à une grave crise de surproduction et un intense épisode de mildiou. Victime de la déconsommation, cette région viticole fait l’objet d’un plan d’aide à l’arrachage des vignes qui pourrait porter sur 9 250 hectares.

•• Quelques jours avant le remaniement qui a permis son entrée au gouvernement, Thomas Cazenave avait cosigné un courrier avec d’autres parlementaires pour s’opposer à « une augmentation excessive des taxes » qui mettrait en péril des régions viticoles « déjà en crise pour quelques-unes d’entre elles ».

Il a assuré n’avoir « pas changé d’avis ». « Je considère qu’aujourd’hui le secteur traverse une grave crise et qu’il faut pouvoir l’accompagner. À nous de regarder les modalités, de regarder comment on va bâtir cette réponse », a-t-il dit. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a plaidé de son côté pour prendre en compte les « signaux de fragilité » du secteur dans une interview au site Vitisphère le 2 août.

En 2023, selon un mécanisme de hausse indexée sur l’inflation, les taux appliqués aux « droits des alcools et boissons alcooliques » ont été relevés de 1,6 %, selon le site internet de la Douane.