Élisabeth Borne a annoncé, ce 3 septembre sur RTL, vouloir interdire les cigarettes à usage unique (puffs) dans le cadre du plan antitabac 2023-2028 (voir 3 septembre). Elles figurent dans les rayons des buralistes depuis 2021 et elles ont conquis aussi largement les réseaux sociaux. Depuis, d’autres acteurs en vendent sur internet sans contrôler l’âge de la clientèle …
Le magazine économique Capital tente d’en cerner le marché ou « l’éventuel manque à gagner ».
•• Ces cigarettes à usage unique s’intègrent dans le marché de la vape – aux côtés des rechargeables via capsules ou liquides – qui représente au total « 1 milliard de chiffre d’affaires en France aujourd’hui », estime Romain Laroche le directeur général Seita (voir 22 juillet), surpris par l’annonce de la Première ministre.
La marque vend d’ailleurs sa propre cigarette à usage unique – nommée « blu bar » – au packaging assez sobre, et avec un taux de nicotine léger. « 45 à 50% de notre chiffre d’affaires des produits à vape chez les buralistes est réalisé avec les vapoteuses à usage unique » précise l’industriel.
•• Si les puffs, ont le vent en poupe chez les buralistes et sur internet, elles ne sont pas incluses dans la vente encadrée du tabac tout comme les cigarettes électroniques rechargeables. Difficile donc pour les professionnels spécialisés d’avancer des chiffres précis sur les parts de marché qu’elles représentent.
Le président du syndicat des buralistes d’Ile-de-France, Oise, et Seine Maritime, Philippe Alauze, leur attribue environ « 15% des ventes d’un bureau de tabac ». « C’est surtout un produit à marge », ajoute celui qui comprend la volonté d’interdiction d’Élisabeth Borne du produit tout en 1. Une prohibition de ce « produit de fête » risque cependant d’entraîner un « manque à gagner certain pour les bureaux de tabac ».
Il s’inquiète aussi de voir atterrir ce produit sur le marché parallèle comme les paquets de cigarettes. Il milite pour encadrer ces produits à vape à l’image du tabac et éviter « de perdre le monopole du marché, donné aux bureaux de tabac par le contrat de gérance avec l’État pour la vente de cigarette ».