L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a plaidé, ce 14 décembre, pour que la cigarette électronique soit traitée comme le tabac, avec notamment une interdiction de toutes les recharges parfumées susceptibles de créer des dépendances à la nicotine chez les non-fumeurs, en particulier les jeunes, selon une dépêche Reuters.
Ce n’est pas la première fois que l’OMS attaque ainsi le vapotage et ses produits (voir 18 avril 2023, 23 janvier 2020).
La cigarette électronique, ou vapoteuse, est parfois présentée comme un bon outil pour réduire la mortalité et les maladies dues au tabac. L’OMS juge néanmoins des « mesures urgentes » nécessaires pour en contrôler l’usage, reprend le texte de Reuters.
S’appuyant sur des études scientifiques, l’agence onusienne souligne que les preuves manquent pour affirmer que la cigarette électronique aide les fumeurs à arrêter de fumer. Elle ajoute que vapoter est mauvais pour la santé et peut générer une addiction à la nicotine chez les personnes qui ne fument pas de cigarette traditionnelle, notamment chez les enfants et les jeunes adultes.
« Des enfants sont entraînés et piégés à un âge précoce dans l’utilisation des cigarettes électroniques et sont susceptibles de devenir dépendants à la nicotine », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, en prônant la mise en œuvre de strictes mesures de contrôle dans chaque pays.
L’OMS propose notamment l’interdiction de tous les arômes, tels que la menthe, dans les recharges de cigarette électronique et l’instauration de mesures restrictives identiques à celles appliquées au tabac, comme des taxes élevées et une interdiction dans certains lieux publics.