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Les cigarettes électroniques sont à coup sûr nocives tant pour les vapoteurs que pour ceux exposés à leurs fumées … et peuvent causer des dommages aux fœtus ainsi qu’aux cerveaux des adolescents …

Telle est, en substance, le contenu de la dernière mise en garde, dans un rapport, de l’Organisation mondiale de la Santé … que l’on sait pour le moins défiante à l’égard du vapotage (voir 21 septembre 2019).

« Il n’y a aucun doute qu’elles sont dangereuses pour la santé » a conclu l’institution selon une dépêche AFP, tout en soulignant … « qu’il est trop tôt pour fournir une réponse claire sur l’impact à long terme de leur utilisation ou de l’exposition à celles-ci ».

•• Dans son rapport, rendu public en début de semaine sous forme de questions-réponses, l’OMS relève à cet égard qu’il n’y a pas assez de preuves selon lesquelles les e-cigs aident les consommateurs de tabac à arrêter de fumer. Les vapoteurs seraient même davantage susceptibles de fumer des cigarettes conventionnelles, note-t-elle.

Ces appareils « sont particulièrement risqués » pour les adolescents, poursuit l’OMS, dont les mises en garde sont plus fortes que celles qu’elle avait initialement lancées en 2019 (voir 27 et 29 juillet 2019).

•• « La nicotine est hautement addictive et les cerveaux des jeunes gens se développent jusqu’à leur 25ème année environ » (sic) a-t-elle averti dans ce document, insistant sur les « effets dommageables à long terme » liés à l’exposition à cette substance le plus souvent contenue dans les cigarettes électroniques.

Celles-ci créent « des risques significatifs pour les femmes enceintes car elles peuvent altérer le développement du fœtus » écrit encore l’OMS.

•• Vapoter accroît en outre les risques de contracter des maladies cardiaques ou d’être victime de complications pulmonaires, poursuit-elle.

Les cigarettes électroniques « font courir des risques à leurs utilisateurs et à ceux qui ne les utilisent pas » assure encore l’organisation, qui exige notamment que leur usage soit solidement encadré avec en particulier une interdiction de les vendre aux jeunes et de s’en servir dans les lieux de travail ainsi que dans les espaces publics confinés.

Parce que l’exposition aux fumées sortant de ces appareils est également dangereuse, avec la présence de « substances toxiques, dont le glycol, qui est utilisé dans la fabrication de l’antigel ».

•• Ce rapport de l’OMS a déjà suscité la colère de certains experts, rapporte l’AFP, à commencer par Peter Hajek, le chef de l’Unité de recherche sur la dépendance au tabac à l’Université Queen Mary de Londres, qui y a vu un « militantisme contre le vapotage » et de nombreuses erreurs.

Ses auteurs « devraient assumer la responsabilité du recours à une désinformation flagrante pour empêcher les fumeurs de passer à une option bien moins risquée » … à savoir les cigarettes électroniques, a-t-il estimé.

La polémique redémarre.