Reportage de France 3 Grand Est devant les portes d’un lycée dans le centre-ville de Nancy. Beaucoup de lycéens connaissent évidemment la Puff, cette nouvelle e-cigarette jetable, au goût parfumé avec 600 bouffées au cœur d’une polémique inquiétante pour le secteur du vapotage (voir 16, 20 et 23 janvier).
« J’ai essayé pour voir. Les parfums sont sympas, mais je préfère encore me rouler des cigarettes, ça revient moins cher », explique une jeune fille. Un vapoteur lui aussi a testé la Puff : « moi je tourne autour de 10 500 taffes par semaine, la Puff, elle me dure une heure max avec 600 taffes. Vous imaginez ce que ça me couterait par semaine ? ».
•• Vive réaction du professeur nancéen et président du CNCT, Yves Martinet : « c’est encore une nouvelle porte d’entrée dans l’addiction à la nicotine. Les parfums ceci ou cela, dans la cigarette électronique, c’est pour attirer les jeunes: l’objectif est uniquement là et après, la nicotine sera là pour les fidéliser, c’est purement du business et c’est détestable (…) Tous les buralistes comme les vendeurs de e-cigarettes ne respectent pas la loi: leur tiroir-caisse se remplit avec des adolescents qui vont devenir addicts à la nicotine et qui deviendront des adultes consommateurs de tabac » (sic).
•• Chez un buraliste situé près d’un centre commercial du centre-ville de Nancy, les Puffs sont rangées dans une vitrine bien spécifique selon les parfums proposés. Environ une quinzaine. Selon lui, c’est en ce moment le produit le plus acheté par les clients vapoteurs : « il n’y a pas que les jeunes adultes qui achètent, ça touche aujourd’hui tout le monde ».