Réalisée en septembre dernier (échantillon : 2 004 Français / 782 vapoteurs), la 4ème édition du baromètre 2020 France Vapotage / Odoxa révèle des indicateurs d’opinion en dégradation par rapport aux précédentes enquêtes (voir 22 octobre et 18 mai).
Il est largement temps que le secteur se remobilise pour exposer ses arguments et dialoguer avec l’opinion publique.
Le sondage soulève un paradoxe : si globalement, l’e-cigarette garde son crédit comme moyen efficace pour « réduire » la consommation de tabac aux yeux des Français (-2 points à 58 %), 55 % continuent à considérer que sa consommation est « aussi risquée que le tabac » : une proportion stable tout au long des baromètres précédents.
Pour comprendre, il est nécessaire de s’arrêter aux nuances de ces différents résultats.
•• Le sentiment que le vapotage est un moyen efficace pour « arrêter » carrément la consommation de tabac régresse en septembre (-5 points à 40 % ) et retrouve son niveau d’octobre 2019, au moment de la crise sanitaire affectant le secteur du vapotage aux États-Unis (voir 25 janvier 2020 et 23 décembre 2019).
La baisse de cette opinion est généralisée dans la population nationale. Elle perd aussi 5 points chez les fumeurs (à 50 %) et 4 points chez les vapoteurs (à 79 %).
•• Si en mai, 45 % des fumeurs pouvaient envisager de passer au vapotage / et consommer uniquement la cigarette électronique pour remplacer le tabac dans les prochains mois, ils ne sont plus que 38 %.
Cette baisse est notable dans certains segments de l’opinion : les hommes (-9 points à 41 %), les cadres (-18 points à 38 %), les 25-34 ans (-9 points à 43 %) et les 35-49 ans (- 10 points à 39 %).
•• 37 % des Français, seulement, ont le sentiment d’être bien informés sur la cigarette électronique, soit 6 points de moins qu’en mars 2020 (43 %), à un niveau proche de celui observé en octobre 2019 (34 %), au moment de la crise outre-Atlantique.
. Chez les vapoteurs, certes, le sentiment d’être bien informé est élevé et quasi-stable (-2 points à 69 %).
. Chez les fumeurs, moins d’1 personne sur 2 s’estime bien informée (- 5 points, à 45 %).
Les deux populations au sein desquelles le sentiment d’être bien informé sur la cigarette électronique baisse le plus fortement sont les 35-49 ans (-11 points à 34 %) et les ouvriers (-13 points à 36 %).
•• En écho à la plus grande réserve des Français sur l’attractivité du vapotage, 88 % d’entre eux considèrent que les pouvoirs publics doivent informer les fumeurs sur toutes les connaissances scientifiques actuelles concernant l’e-cigarette : une opinion en hausse de 3 points.
En revanche, le souhait que les pouvoirs publics encouragent les fumeurs à passer à la cigarette électronique afin de remplacer le tabac descend à 49 % (- 6 points).
À suivre.