Selon un sondage exclusif réalisé par Odoxa pour France Vapotage (voir 31 mars et 8 janvier 2020) à l’approche de l’édition 2020 de la Journée mondiale sans tabac (31 mai), les Français retrouvent, après la crise sanitaire américaine de l’été 2019, confiance dans la pratique du vapotage comme alternative efficace au tabagisme.
En revanche les motivations des vapoteurs évoluent car pour la première fois, la volonté de faire des économies devance la préservation de leur santé, rappelle l’association des professionnels du vapotage dans un communiqué que nous reprenons intégralement.
•• Le vapotage reconnu comme une alternative pertinente à la consommation de tabac
6 Français sur 10 pensent que la cigarette électronique est un moyen efficace pour réduire la consommation de tabac (les fumeurs sont 69 % à le penser, les vapoteurs en sont convaincus à 92 %). Ainsi, la réputation de la cigarette électronique s’améliore après la plongée des indicateurs consécutive à la crise américaine de l’été 2019.
La prochaine « Journée mondiale sans tabac » du 31 mai 2020 devrait être l’occasion de rappeler que la cigarette électronique est l’outil d’aide au sevrage tabagique le plus efficace et le plus utilisé par les fumeurs pour réduire ou arrêter leur consommation de tabac. En décembre dernier l’Académie nationale de médecine a d’ailleurs « encouragé les fumeurs qui envisagent de passer à la cigarette électronique à ne pas hésiter ».
•• Le pouvoir d’achat, une motivation encore plus importante que la réduction des risques
Signe des temps, dans un contexte marqué par les fortes hausses du prix du tabac et des inquiétudes sur le pouvoir d’achat (crise des Gilets Jaunes, grèves, ralentissement de la croissance avant même les effets de la crise sanitaire liée au COVID-19), faire des économies est devenue la première motivation des vapoteurs (56 %), alors qu’elle n’était que la troisième motivation en mai 2019 (41 %). Cette préoccupation détrône la volonté de trouver une alternative à la consommation de tabac, d’éviter une reprise du tabac et même de prendre soin de sa santé (48 %) !
•• Information, encouragement, encadrement : des attentes fortes d’une majorité des Français
Plébiscité pour son rôle dans la lutte contre le tabagisme, le vapotage, son usage et sa pratique, suscitent toujours chez les Français les mêmes attentes d’informations et les mêmes interrogations.
Ces derniers se sentent toujours mal informés sur la cigarette électronique (57 %). Même si la tendance s’améliore depuis l’automne dernier, marqué par la crise sanitaire aux États-Unis (-8 points), ce sentiment retrouve le même niveau qu’en mai 2019.
En toute logique, les Français estiment donc que les pouvoirs publics ne remplissent pas suffisamment leur rôle d’information sur la cigarette électronique (77 %) et doivent davantage l’encadrer (84 %). Cette attente des Français est exprimée avec une certaine constance depuis un an et dans nos 3 sondages successifs.
Une majorité de Français pensent également que les pouvoirs publics doivent encourager les fumeurs à choisir la cigarette électronique comme alternative au tabac (55%).
•• À la lumière des enseignements de cette troisième édition du Baromètre de France Vapotage, la fédération des fabricants renouvelle sa demande faite aux pouvoirs publics de travailler avec les professionnels du secteur afin de mieux accompagner les consommateurs actuels et potentiels, autour de trois axes majeurs :
• Rassurer :
. en instaurant un cadre réglementaire clair et adapté pour l’ensemble des produits et e-liquides vendus en France ;
. en préservant l’attractivité liée au coût des produits du vapotage et donc en préservant sa distinction claire avec les produits du tabac, soumis notamment à des taxes spécifiques (accises).
• Informer et encourager :
. en lançant des campagnes publiques de sensibilisation à la cigarette électronique auprès des fumeurs adultes ainsi que des campagnes publiques d’information sur le vapotage et sa pratique auprès des consommateurs. C’est d’autant plus essentiel que l’augmentation du prix du tabac au 1er mars 2020 ne semble pas avoir produit les effets escomptés sur les ventes de cigarettes tabac.
. en diligentant de nouvelles études sur l’usage et la pratique de la cigarette électronique et ses conséquences potentielles sur la santé à long terme.
• Dialoguer :
. en restaurant le groupe de travail «vapotage » au sein de la direction générale de la santé afin de disposer d’un véritable espace de dialogue pour l’ensemble des acteurs du vapotage (voir 28 mai 2019).