« La vape serait-elle en danger, et avec elle l’opportunité historique qu’elle représente pour faire baisser la prévalence tabagique ? » s’inquiète, dans un communiqué, France Vapotage.
Selon la dernière édition du baromètre exclusif Odoxa / France Vapotage (voir 20 août, 6 juin, 18 et 25 mai), la perception de l’e-cigarette se dégrade et des points de fragilité majeurs apparaissent.
Dans ce contexte, le vapotage peine à s’installer comme une alternative au tabac et à s’inscrire pleinement dans une stratégie de réduction des risques. Tous les détails dans le communiqué que nous reproduisons ci-dessous.
•• Malgré un début de reconnaissance par les pouvoirs publics de son intérêt dans la lutte contre le tabagisme, la cigarette électronique est la victime régulière de «fake news», de contresens et d’amalgames. Résultat : 55% des Français considèrent que consommer la cigarette électronique est « aussi risqué que le tabac » !
Le sentiment d’une information, notamment scientifique, insuffisante sur la cigarette électronique demeure et les Français ne sont plus que 37 % à s’estimer bien informés sur la cigarette électronique.
•• Pour le secteur du vapotage, l’approche du Mois sans Tabac est l’occasion de rappeler que la cigarette électronique est l’outil d’aide au sevrage tabagique le plus efficace et le plus utilisé par les fumeurs pour réduire ou arrêter leur consommation de tabac.
À plusieurs reprises, France Vapotage s’est ouvertement inquiétée de l’impact de la mauvaise information, voire de la désinformation, sur les comportements des plus de 3 millions de vapoteurs français, pour les fumeurs actuels en recherche d’une alternative fiable à leur pratique tabagique, pour les acteurs professionnels du secteur et plus globalement sur l’efficacité des politiques de santé publique en matière de lutte contre la prévalence tabagique.
Pour y faire face, la fédération communique régulièrement auprès des médias pour répondre aux allégations injustement anxiogènes voire mensongères. Elle a également mis en ligne sur son site le mois dernier un « questions/réponses » à l’attention des consommateurs actuels et potentiels, des décideurs, des journalistes et de tous ceux qui souhaiteraient disposer d’informations fiables sur le vapotage.
•• II y a urgence !
• Urgence à combattre les fausses informations, celles toujours plus contradictoires et anxiogènes, qui font le lit de la pratique tabagique dans un pays où la prévalence est l’une des plus fortes des pays occidentaux ;
• Urgence à conserver le vapotage dans une gamme de prix attractive, et accessible au plus grand nombre afin de préserver le pouvoir d’achat des Français.
Alors que le passage du tabagisme au vapotage permet au consommateur de réaliser d’importantes économies, et que le prix des produits du vapotage est donc un argument majeur, les vapoteurs se montrent fortement opposés (à 72 %) à l’instauration de taxes sur le vapotage.
• Urgence à combattre les potentielles menaces sur les saveurs et la liberté des choix en matière d’arômes. Avec le prix, le large choix de saveurs d’e-liquides est un autre élément qui encourage à passer du tabac au vapotage : c’est le cas pour plus de 70% des consommateurs actuels et potentiels : 72% des vapoteurs exclusifs, quasi-exclusivement des anciens fumeurs, et 73 % des fumeurs et vapo-fumeurs.
L’augmentation des prix et la restriction des saveurs pourraient ramener les vapoteurs vers le tabac ou encore empêcher les fumeurs adultes de passer au vapotage.
•• Pour ces raisons, France Vapotage demande à nouveau aux pouvoirs publics de s’engager sans attendre dans une politique volontariste pour :
Informer et rassurer :
• en lançant des campagnes publiques de sensibilisation à la cigarette électronique auprès des fumeurs adultes, ainsi que des campagnes publiques d’information sur le vapotage et sa pratique auprès des consommateurs ;
• en diligentant de nouvelles études sur l’usage et la pratique de la cigarette électronique et ses conséquences potentielles sur la santé à long terme.
Accompagner et protéger :
• en développant unepolitique de santé publiquefondée sur une approche pragmatique de la réduction des risques et où la vape y a sa place légitime ;
• en instaurant un cadre réglementaire clair et adapté pour l’ensemble des produits et e-liquides vendus en France ;
• en préservant l’attractivité liée au coût des produits du vapotage(et donc en préservant sa distinction claire avec les produits du tabac, soumis notamment à des taxes spécifiques – accises) et à la large gamme des saveurs disponibles.