Sur les douze derniers mois, le nombre de reprises de bureaux de tabac a connu une forte hausse dans les Côtes-d’Armor. Un dynamisme qui s’explique, en partie, par la diversification des services proposés.
« On est dans une phase dynamique. Mais il ne s’agit pas de se laisser endormir ». À la tête de la fédération des buralistes des Côtes-d’Armor depuis 2014, Odile Le Ny sait combien la conjoncture est par nature fragile.
« Ces douze derniers mois, on a enregistré beaucoup de reprises de commerces. La période post-confinement n’a finalement pas été défavorable à notre secteur. Au contraire. Les bureaux de tabac attirent » confie-t-elle au Télégramme.
•• Parmi les raisons de cette vitalité : l’augmentation et la diversification des services proposés. Outre les traditionnels jeux (La Française des jeux, PMU), la presse,la carterie et les cigarettes, nombre de buralistes mettent à disposition le relais colis, le relais Poste, ou encore le paiement de factures publiques (impôts, amendes, cantine, crèche, etc.), en place depuis l’été 2020.
Actuellement en test dans une vingtaine de commerces en France, le distributeur automatique de billets pourra également compléter l’offre à compter de 2022.
•• « L’activité est en pleine mutation, le métier de buraliste aussi. Sur les 398 bureaux de tabac du département, on compte actuellement plus d’une cinquantaine de dossiers de demande de transformation de commerce pour permettre d’accueillir de nouveaux services et d’élargir les gammes de produits », explique la présidente, buraliste à Lamballe.
Les repreneurs ont tous les âges et viennent de tous horizons. Beaucoup font appel aux circuits courts quand il s’agit d’alimenter le rayon épicerie (produits locaux). « Dans les territoires, notamment ruraux, nous sommes l’un des derniers commerces de proximité. Notre rôle est de favoriser le lien social et d’être à l’écoute des attentes des habitants ».