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26 Nov 2020 | Profession
 

Comment les buralistes du Pays Basque vivent ce second confinement ? Sud-Ouest a interrogé la présidente de la Fédération départementale qui met l’accent sur leur rôle de proximité durant cette période. Extraits.

•• « Lors de ce second confinement, la frontière n’est plus fermée mais comme le Pays basque espagnol empêche les entrées et sorties dans ses communes, les ventas restent difficiles d’accès. Les retombées sont toutefois différentes lors de ce second confinement, même si nos chiffres sont bons

« On s’aperçoit surtout que c’est en milieu rural que les buralistes tirent leur épingle du jeu. La situation est différente dans une ville comme Biarritz, avec beaucoup de résidences secondaires ».

•• « Une grande proximité avec la frontière explique pourquoi les buralistes sont en avance sur d’autres, en matière de diversification.

Nous vendons des timbres, des baguettes, des produits de drugstore et des chargeurs de portables, nous avons ouvert les comptes bancaires Nickel, nous sommes relais colis et, depuis la fin du mois de juillet, les clients peuvent payer leurs taxes locales chez nous, comme la cantine ou les PV post-stationnement. Les tabacs sont souvent ouverts sept jours sur sept, presque 70 heures par semaine : venir chez nous est souvent plus simple que de se rendre aux impôts.

•• « En 2003, nous comptions 169 buralistes au Pays basque. Désormais, nous sommes 95. Pour continuer, il fallait avoir la foi. Nous sommes des passionnés.

« D’ailleurs, il y a actuellement 24 dossiers en cours au Pays basque, pour profiter du Plan de Transformation. Cela montre que nous tenons à notre profession et que nous avons le désir de progresser.

•• « L’augmentation du prix du tabac n’empêche pas les fumeurs de fumer, pas plus qu’il ne les oriente vers le vapotage. Ceux qui vapotent sont souvent dans une démarche d’amélioration de leur santé, indépendante du prix du paquet. Nous n’avons aucun problème avec cela, bien au contraire.

« Les buralistes, qui vendent aussi des cigarettes électroniques, ont d’ailleurs remplacé « Novembre sans tabac » par « Le mois de la vape ».

« Nous sommes évidemment favorables à une bonne politique de santé, mais européenne. Il faut harmoniser les démarches, afin de ne pas créer de concurrence déloyale ».