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14 Août 2021 | Profession
 

Dans un grand papier de trois pages (édition 12 août) consacré notamment aux dernières déclarations du patron de PMI, qui envisage « un monde sans fumée » (voir 7 mai), La Dépêche du Midi donne la parole à Gérard Vidal (président de la fédération des buralistes d’Occitanie, vice-président de la Confédération).

« Ces deux dernières années, le réseau se porte plutôt bien », y affirme Gérard Vidal pour qui « tous les signaux sont au vert ».

•• Malgré les dernières hausses de prix qu’ont connues les paquets de cigarettes, « les ventes se sont plutôt maintenues, alors qu’elles auraient dû chuter ». La raison ? « La crise sanitaire qui est passée par là et qui a fait que le particulier passe moins souvent la frontière pour aller acheter son tabac à l’étranger ».

Pourtant, « les écarts de prix avec nos voisins n’ont jamais été aussi importants » poursuit-il

Mais là encore, certains signaux permettent de tempérer : « on a obtenu le gel de fiscalité jusqu’à fin 2022, la division par cinq de la quantité de tabac qu’on peut faire revenir d’Espagne, et la France s’apprête à prendre la présidence de l’Union Européenne : où on sait que l’objectif sera de réduire ces écarts de prix avec nos voisins. On pousse dans ce sens ».

•• À propos des dernières déclarations du patron de Philip Morris : « on parle là d’échéances lointaines », remarque Gérard Vidal, qui avance « la diversification » et « la modernisation » du réseau pour anticiper ce monde d’après.

« On propose de nombreux autres services qui nous permettent de renouveler notre clientèle aujourd’hui : avec le succès énorme et inespéré des comptes Nickel notamment; le fait de pouvoir payer chez nous ses amendes ou même certaines factures comme la cantine; les dépôts et retraits de colis; ou même les ventes de cigarettes électroniques » énumère Gérard Vidal.

Fort des aides octroyées par l’État pour accompagner la transition de la profession, les buralistes n’hésitent plus à investir pour transformer leurs points de vente : « je suis agréablement surpris par la quantité de mes collègues qui font des études pour moderniser leurs commerces. D’ailleurs, dans la région, on n’avait jamais vu autant de ventes de bureaux de tabac, preuve que nos commerces attirent à nouveau ».

Quant au fléau du trafic de cigarettes, dont les saisies par les douaniers ne font que se multiplier, « il a toujours existé » coupe le buraliste toulousain, qui voit dans cette hausse des saisies le signe que les autorités prennent de plus en plus au sérieux la nuisance de ce trafic illégal.