Nouveau reportage de TF1, au JT de 20 heures de ce 1er juin, sur la dynamique actuelle du marché des transactions concernant le métier de buraliste (voir 16 mai).
Ligne conductrice du sujet : les chiffres d’affaires des buralistes baissaient à vue d’œil, mais la tendance s’inverse. Ils vendent de moins en moins de tabac, certes, mais ils ont su opportunément diversifier leurs activités et cela rend leurs points de vente attrayants. Cas concrets dans le Bas-Rhin et la Moselle.
•• Le panneau « à vendre » n’est pas encore affiché, mais ce buraliste d’Andlau (1 750 habitants, 14 kilomètres d’Obernai) se sépare bel et bien de son établissement, sept ans après avoir repris l’affaire.
À l’époque, c’était un pari osé, mais il a réussi. Ces dernières années, son chiffre d’affaires a bondi. Le commerce qu’il avait acheté à 100 000 euros se vend aujourd’hui à plus de 201 000 euros. « Je sens qu’il est temps pour moi de prendre un peu plus grand, avec un peu plus d’employés, de clients et de chiffre d’affaires » explique-t-il.
Commentaire du journaliste. Comme lui, ils sont nombreux à « vouloir faire fortune comme buraliste » (sic). Voilà le paradoxe. Les Français fument de moins en moins et pourtant on s’arrache les bureaux de tabac. En 2021, 2 000 boutiques ont été vendues.
•• À Molsheim ( 9 290 habitants, 26 kilomètres de Strasbourg), Thierry Moreno ( président de la fédération des buralistes du Bas-Rhin ) n’est pas seulement buraliste. Il est tantôt libraire, imprimeur, vendeur de jeux à gratter et même collecteur des impôts locaux : « si on ne se diversifie pas, on va s’embarquer dans une situation compliquée » assure-t-il.
Commentaire du journaliste : voilà le nouveau secret des buralistes. Ils touchent à tout, car même si les cigarettes représentent encore 50 % du chiffre d’affaires, elles rapportent peu, en moyenne 80 centimes par paquet. Alors que la diversification et le développement commercial s’opèrent avec des produits à marge.
Selon Thierry, le monopole des buralistes est, cependant, un autre atout du métier. Personne ne peut ouvrir de nouveaux bureaux de tabac sans l’autorisation des Douanes.
•• Dans les campagnes, alors que beaucoup de petits commerces ferment, le buraliste est souvent le dernier à garder le rideau ouvert. À Angevillers (1 200 habitants, 15 kilomètres de Thionville, Moselle) le multiservices tabac-épicerie-boulangerie- presse est fortement apprécié.
Rappel : pour accompagner les buralistes dans cette transformation, l’État les aide jusqu’à 33 000 euros par établissement.