Moins de livres ne signifie pas nécessairement moins de ventes … Ces derniers jours, la rentrée littéraire a d’ailleurs redonné du tonus au marché français de l’édition.
« On assiste à un petit frémissement avec les nouveautés de la rentrée. Entre le 1er et le 8 septembre, les ventes, en valeur, sont en hausse de 2,9 % par rapport à la même période il y a un an », note Anne Martelle, présidente du Syndicat de la librairie française, citant les données de l’Observatoire de la librairie.
•• La rentrée littéraire se distingue, cette année, par son volume plus mesuré de nouveautés puisque « seulement » 490 romans vont être lancés, selon Livres Hebdo. Un niveau historiquement bas en plus de vingt ans.
« La tendance est baissière depuis plusieurs années. C’est une prise de conscience de tout le secteur qui répond à une demande des libraires et qui s’est accélérée en 2020 avec les épisodes de confinement et de fermeture des librairies. Nous avons publié moins de titres mais notre chiffre d’affaires a bien résisté » souligne, dans Les Échos, Fabrice Bakhouche, directeur général délégué d’Hachette Livre, le leader du marché de l’édition en France. « En parallèle, les risques sur l’approvisionnement en papier ont aussi incité les éditeurs à proposer une offre plus resserrée. »
•• Oscillant entre légère hausse et infime baisse pendant plusieurs décennies, le secteur de l’édition a connu un exercice 2021 record mais accuse une baisse de 5 %, sur un an, lors du premier semestre 2022, selon GfK Market Intelligence France – tout en affichant toujours une croissance de 15 % par rapport aux six premiers mois de l’exercice 2019 (voir 30 janvier 2022, 26 août 2021).