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16 Sep 2022 | Profession
 

Le 4 septembre, devant une bonne cinquantaine de participants, l’assemblée générale de la Fédération des buralistes du Tarn a élu son nouveau président : Jean-François Pinier. En présence de Philippe Coy et Thierry Arnaudin (président de la fédération des buralistes d’Occitanie). 

Âgé d’une trentaine d’années, Jean-François Pinier, aux manettes d’un tabac-presse à Albi depuis 2009, a la fibre du commerce et de l’engagement dans les veines. Son père (aujourd’hui décédé) a été président de la Fédération il y a une vingtaine d’années et sa mère est sans doute la buraliste la plus iconique du département, rappelle Le Tarn Libre.

« J’ai décidé de m’engager même si c’est un boulot quasiment à temps plein et que les journées sont déjà bien remplies. Mais c’est vrai que j’ai eu les exemples de mon père et de Jean-Michel Quintin (voir 26 septembre 2020), qui a été président pendant plus de vingt ans et dont je suis très proche » confesse-t-il

•• Jean-François Pinier a évoqué les perspectives d’avenir d’une profession qui a pu constater que la bulle d’oxygène de la période Covid s’était bel et bien évaporée. « Avec la fermeture des frontières, le trafic avait subi un sévère coup d’arrêt, ce qui était bénéfique pour nos commerces dont l’activité tabac représente encore, pour certains, jusqu’à 80 % des revenus (…) Depuis quelques mois, les recettes sont à nouveau à la baisse pour certains, et il faut continuer à se réinventer. »

« Nous sommes un commerce d’hyper proximité » insiste-t-il. « Le Fonds de transformation, négocié par la profession et mis en place par l’État, nous permet de faire faire un audit pour bien cibler les attentes de la clientèle et de moderniser nos magasins en conséquence avec une aide plafonnée à 33  000 euros. Une quarantaine de débits du département s’y sont lancés et une vingtaine ont réalisé des travaux. Nous sommes condamnés à évoluer en permanence. »

•• En 2022, un seul de ces commerces a mis la clef sous la porte mais, depuis deux ans, onze ont changé de propriétaire. « Dans le Tarn, la moyenne d’âge du gérant est de 53 ans et la durée moyenne de gestion est de onze ans » précise le nouveau président.

« Les buralistes ont une âme vaillante. Ce sont des commerçants qui ne comptent pas leurs heures et qui sont attachés à leur clientèle. Ils ont juste besoin de sérénité et de visibilité avec des charges stables et des règles administratives raisonnables et qui ne changent pas en permanence. »

Reste que les difficultés récurrentes – trouver du personnel fiable, faire face à des incivilités et à des risques de braquage en progression (alors que le nombre de cambriolages est, lui, en diminution), assumer la concurrence du marché parallèle qui représente près de 30 % de la consommation – sont appelées à subsister.