C’était la dernière assemblée générale, ce dimanche 20 septembre, pour Jean-Michel Quintin, président des buralistes du Tarn depuis dix-sept ans et administrateur de la Confédération de 2011 à 2019.
« On est au contact des gens, sur le terrain, de 6 heures à minuit. C’est un métier très prenant, passionnant même, et qui reste un métier d’avenir. Il y a une nouvelle génération qui arrive, et je ne sais pas à quoi elle ressemblera. Mais on aura toujours besoin de nous » a-t-il commenté à La Dépêche.
•• « Il a fallu nous adapter, changer nos points de vente. Le métier est aujourd’hui bien différent », a-t-il déclaré en évoquant son établissement à Albi.
Presse, snacks en tout genre, machine à café et photocopieuse, etc., le « simple » bureau de tabac s’est transformé, au fil des ans, en épicerie doublé d’un bureau de poste, en passant par une agence bancaire. « Nous multiplions les conventions ces dernières années, pour proposer toujours plus de services. Nous l’avons vu pendant le confinement, le buraliste est un commerce indispensable et essentiel pour tout le monde. Alors nous proposerons toujours plus de services ».
•• À propos de confinement, de janvier à juin 2020, le chiffre d’affaires moyen a augmenté de 20 % par rapport à la même période en 2019 chez les buralistes tarnais. « C’est ponctuel. Avec la fermeture des frontières, la plupart des autres magasins fermés, notre profession a répondu présent pendant la crise sanitaire. Mais cette embellie des chiffres n’est pas à considérer comme acquise », analyse Jean-Michel Quintin.
« De 250 bureaux de tabac il y a dix ans, nous ne sommes plus que 150 buralistes aujourd’hui. Notre président Philippe Coy porte de nombreux sujets auprès de nos dirigeants politiques, et en premier lieu, celui d’un moratoire sur la fiscalité du tabac. Car si nous continuons comme cela, nous serons bientôt à des prix deux fois supérieurs à ceux de l’Espagne. »
•• Jean-Michel Quintin a passé le relais à Grégory Bruned, buraliste à Marssac sur Tarn.
Parmi ses priorités, le nouveau président veut poursuivre les efforts de diversification amorcés par la profession. « Aujourd’hui on peut payer ses factures de cantine, d’hôpital ou de transport, etc., chez nous. On veut devenir des relais encore plus importants pour la population ».