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13 Juin 2022 | Observatoire
 

Laminées par les prix naguère imbattables de l’essence au Luxembourg, les stations-service se font rares dans le nord lorrain. Un combat inégal entre les détaillants indépendants lorrains du nord de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle et les énormes stations luxembourgeoises, comme celle de Berchem située sur la frontière avec ses 51 pompes (voir 10 août 2015). 

« L’État français a su accompagner les buralistes dans leur diversification, mais se refuse à aider les stations-service limitrophes des pays discount », regrette, dans Les Échos, Francis Pousse, président du syndicat professionnel Mobilians.

•• En Lorraine, la concurrence est d’autant plus massive que les stations luxembourgeoises proposent aussi des cigarettes presque deux fois moins chères qu’en France et de l’alcool largement détaxé.

Le différentiel de prix sur l’essence au Luxembourg, d’ordinaire inférieur de 30 centimes au litre, a pourtant fondu comme neige au soleil depuis la guerre en Ukraine. En février dernier, des pompistes messins ont même vu revenir des automobilistes marris de constater que leur plein leur coûterait moins cher en Lorraine.

•• À Villers-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle), un indépendant a repris voici trois ans une station à 15 kilomètres du Luxembourg. « On m’a pris pour un fou, mais l’emplacement est excellent. Il n’y a pas d’autre station à 20 kilomètres à la ronde et mes clients sont contents de trouver un commerce qui crée du lien » explique, toujours dans Les Échos, l’ancien fonctionnaire territorial, qui emploie trois salariés et un apprenti.

Ouverte de 7 heures à 19 heures 30 et le dimanche matin, sa station vend 700 mètres cubes d’essence par an, mais aussi du fioul domestique, des bouteilles de gaz, des sandwichs, des poulets rôtis et des fruits et légumes, à la grande satisfaction des habitants de cette zone rurale. (Voir aussi 30 mai).