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18 Juil 2021 | Profession
 

Le Progrès revient sur la récente Journée de la Transformation des buralistes, organisée à Saint-Étienne (voir 2 juillet), avec un interview de Philippe Coy.

• Les buralistes sont d’utilité publique …  « C’est de notoriété publique ! Ce sont les derniers commerces qui incarnent cette proximité aux quatre coins du territoire. Il y en a encore 24 000 en France, dont 41 % dans des communes de moins de 3 500 habitants ».

• Le tabac ne suffit plus ? « C’est toujours l’activité première, mais depuis 15 ans, c’est une activité en baisse avec le prix du tabac qui augmente et la vente illégale qui, elle, progresse avec les cigarettes de contrefaçon. Nous devons aussi nous adapter à l’évolution de la société. 

« Souvenez-vous, le tabac a été longtemps vendu à un prix avantageux aux soldats de l’armée française, dans le but de remonter le moral des troupes lors des conflits ; ce n’est pas si vieux que ça … Aujourd’hui, on dit aux gens de ne plus fumer et le paquet de cigarettes a dépassé les 10 euros »

• Les buralistes doivent s’adapter. « Nous ne sommes pas condamnés et nous devons évoluer. Depuis dix ans, les buralistes ont multiplié les offres dans leurs boutiques. Sur les 367 buralistes de la Loire, dont 78 à Saint-Étienne, il n’y en a plus un seul qui ne vende que du tabac.

« La mono activité ne suffit plus à l’équilibre économique de nos entreprises et c’est pour cela que nous nous sommes tournés vers la digitalisation qui permet, entre-autre, de payer ses impôts, ses contraventions en se rendant directement chez son buraliste. »

• Et investir pour s’en sortir ? « Les buralistes accueillent chaque jour 10 millions de clients, dont 42 % ne viennent pas pour acheter du tabac. L’idée que nous portons, c’est une transformation de nos entreprises pour sortir de notre zone de confort en nous réinventant pour contribuer à la revitalisation de nos territoires. C’est pour cela que nous avons lancé la nouvelle identité Commerçant d’utilité locale parce que nous sommes aussi d’utilité locale. Il faut que les buralistes de demain soient les drugstores du quotidien des Français ».