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4 Sep 2014 | International, Vapotage
 

Huffington Post« Que s’est-il passé qui justifie une telle alerte » …
Une semaine après la publication du rapport de l’OMS sur « les menaces » de la cigarette électronique (voir Lemondedutabac  du 26 août) et sa volée de commentaires (voir Lmdt des 27 et 28 août), le site Huffington Post tente de décrypter les motivations de l’Organisation mondiale. Conclusion, en substance : ce serait bien l’industrie du tabac qui serait visée, mais quelle erreur de communication …

Au-delà du débat technique, « c’est  le risque d’être transformé en passerelle d’entrée dans le tabagisme, et non comme un moyen pour en sortir ou en atténuer les effets nocifs, qui justifie cette alerte », relève le Huffington.
D’ailleurs, les premiers accusés de l’OMS sont les arômes présents dans les e-liquides : « ils seraient une stratégie marketing de l’industrie du tabac pour attirer les jeunes, comme l’industrie de l’alcool a su le sucrer et l’aromatiser pour en relancer l’usage vers des publics nouveaux, jeunes, femmes … Ici, ce n’est pas l’industrie du tabac qui a créé les e-liquides existants et en a diversifié les arômes, mais les demandes des vapoteurs entendues par les fabricants. Effectivement, mais rares ont été celles et ceux qui l’ont signalé, l’OMS pointe le risque d’une prise en main du marché de la vapote par les multinationales du tabac, qui détiennent le quasi-monopole de la commercialisation de la nicotine ».
Et de citer à l’appui, deux technologies, développées par l’industrie et permettant de chauffer le tabac sans le brûler, qui vont arriver  sur le marché : les vaporisateurs de nicotine Voke de BAT et Iqos de Philip Morris. « Il y a des points de vigilance à avoir ».

• Au-delà du débat technique, « c’est la communication que cet avis a provoqué qui questionne : ces préoccupations sont légitimes, mais la forme choisie pour communiquer est surprenante ».
Jeter le doute sur une pratique naissante n’est pas forcément en réguler l’usage, regrette le Huffington. « La réduction des risques demande une communication plus nuancée, entre « l’idéal de santé publique » d’un individu abstinent, ou maitre de son usage de sucre, de sel, et de substances légales ou non, et l’authentique manipulation commerciale qui lui fit fumer du tabac « au nom de la liberté »; il faut construire les nuances qui sont celles de nos vies.
« Pour nos adolescents, le danger n’est pas le vapotage, mais la communication sélective que les uns et les autres peuvent faire à son sujet ! ».