À la demande de Clopinette, Harris Interactive a invité un échantillon représentatif de Français (1 011 personnes dont 278 fumeurs réguliers et 145 vapoteurs réguliers) à se prononcer, notamment, sur leur perception de la cigarette électronique et sur son usage dans le cadre du sevrage tabagique.
À travers cette enquête, réalisée en ligne du 10 au 12 avril, soit juste après la première vague de hausse des prix en mars, il s’agissait de mieux comprendre le regard des Français sur le tabac, la cigarette électronique, la lutte contre le tabac, etc. À comparer avec d’autres sondages (voir Lmdt du 2 juin).
•• Invités à se prononcer de façon ouverte à propos du tabac, les Français l’associent spontanément à ses conséquences sur la santé : « cancer », « maladie », « poumons », « mauvais » ou encore « nocif », etc. Sans surprise, les fumeurs citent, plus que la moyenne, le prix du tabac qu’ils trouvent particulièrement « cher ». Concernant la cigarette électronique, l’ensemble des Français n’écartent pas une potentielle dangerosité (« nocif », « dangereux ») de ce « substitut » au tabac.
En revanche, les vapoteurs mettent spontanément en avant le « bon goût » de la cigarette électronique.
•• 72 % des Français jugent prioritaire de lutter contre la consommation de tabac en France. Cette priorité est également partagée par près de 6 fumeurs sur 10 (59 %).
•• Les Français associent un risque nettement plus élevé à la consommation de tabac (note de 9/10 sur une échelle de dangerosité perçue) qu’à l’utilisation de la cigarette électronique (6,8/10).
•• Parmi les différents outils de sevrage tabagique, le recours à des produits nicotiniques, sans accompagnement particulier, est jugé efficace par un peu moins de six personnes sur dix : c’est le cas des patchs nicotiniques (jugés efficaces par 57 % des Français), des pastilles et gommes à mâcher contenant de la nicotine (42 %).
Alors que la cigarette électronique est jugée efficace à 40 %.
•• D’autres méthodes sont jugées cependant plus efficaces par les Français, comme le recours à un tabacologue (69 %), l’hypnose (64 %) ou encore l’acupuncture (61 %).
Soulignons toutefois qu’aux yeux de 73 % des vapoteurs, la cigarette électronique constitue un moyen efficace pour arrêter de fumer. Les proches de vapoteurs ne sont que 50 % à partager cette opinion.
•• 65 % des Français ont le sentiment d’être bien informés sur les moyens proposés pour aider à arrêter de fumer. Cette proportion est quasi identique (67 %) chez les fumeurs
Les jeunes fumeurs se déclarent, cependant, particulièrement intéressés par différents types d’information pour arrêter de fumer, notamment sur la cigarette électronique.
•• Parmi les acteurs du sevrage tabagique, 84 % des fumeurs affirment faire confiance aux médecins.
En revanche, la confiance est sensiblement moins prononcée envers les médias généralistes (moins de 50% de confiance).