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5 Nov 2019 | Profession
 

À Flogny-La-Chapelle (à une trentaine de kilomètres d’Auxerre, Yonne), Pascal Chevalier est buraliste depuis 25 ans. La part du tabac dans son chiffre d’affaire a fondu à partir des années 2000.

« Le tabac, avant, représentait 75 % de mon chiffre, ce n’est plus aujourd’hui que 50 % » explique le buraliste à France Bleu Yonne venu l’interviewer dans l’environnement de la hausse des prix (voir 31 octobre).

•• Jeux et cigarettes électroniques, puis services annexes lui ont permis de compenser ce manque à gagner : « on a ajouté des services supplémentaires comme le relais-colis ou les services de la poste. On va aussi à la recherche du petit truc qui déclenche la vente additionnelle » poursuit-il, « cette année, j’ai fait du parfum, du vin, des articles de pêche. Je vends aussi des bijoux et des fleurs. »

Sa clientèle y trouve son compte, comme Estelle qui explique qu’il lui est déjà arrivé d’acheter au bureau de tabac un cadeau de dernière minute et que le service de la poste de Pascal est bien utile pour ne pas faire 15 kilomètres en voiture. Ce dernier service rapporte 390 euros par mois en fixe, plus 70 centimes par lettre recommandée.

•• C’est ce type d’activité qui peut faire la différence et permettre aux buralistes de l’Yonne en général et des zones rurales en particulier, de garder un flux de clients satisfaisant.

« D’autres activités du même genre devraient bientôt arriver dans l’Yonne » se félicite Martine Richard, présidente de la chambre syndicale des buralistes du département et vice-présidente de la Confédération : « la poste, l’encaissement de certains impôts bientôt ou les points SNCF pour acheter des billets de TER dans les zones où il n’y a plus de guichets SNCF …peuvent nous permettre d’être au plus près de nos concitoyens ».