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14 Déc 2022 | Profession
 

« Selon les derniers chiffres de prévalence tabagique publiés par Santé Publique France, l’année 2021 est marquée par une hausse conséquente du nombre de fumeurs. 31,9 % de la population adulte française fume, là où ils étaient 30,4 % en 2020 (voir 13 décembre).

La France compte donc 15 millions de fumeurs. Ceci force à conclure que la politique de santé publique basée sur la hausse des taxes, relancée cette année dans les discussions du PLFSS (voir 3 décembre) a atteint ses limites et qu’il est temps d’intégrer une approche de réduction des risques. » 

C’est ainsi que débute un communiqué de Philip Morris France que nous reprenons.

La tendance à la hausse, pour la seconde année consécutive, du taux de prévalence en France vient questionner une nouvelle fois lefficacité dune stratégie de lutte qui a pour principal bras armé le levier fiscal. 

•• Entre 2018 et 2022, le prix du paquet de cigarettes en France est passé de 7,05 euros à 10,5 euros, alors que dans le même temps la prévalence tabagique est passée de 30,4 % à 31,9 % et que le tabagisme quotidien atteint un niveau très élevé (25,3 %).

Jeanne Pollès, présidente de Philip Morris France, commente : « Pour la deuxième année consécutive, on observe une prévalence tabagique qui augmente, tendance qui illustre linefficacité de la politique en place. Il devient urgent de regarder avec moins d’œillères lapproche de réduction des risques que certains de nos voisins européens déploient avec succès dans la réponse à apporter aux fumeurs pour qu’ils arrêtent la cigarette. »

••Pour lutter contre la cigarette, la France devrait pouvoir sinspirer de pays qui, tels le Royaume-Uni, réussissent à réduire leur nombre de fumeurs en misant sur l’innovation, la science et la réduction des risques. 

La réduction des risques est une approche marquée par le pragmatisme face à laddiction : il s’agit d’encourager le consommateur à adopter des comportements moins nocifs pour sa santé. Si les alternatives comme le tabac à chauffer ou la cigarette électronique ne sont pas sans risque, elles restent un meilleur choix que de continuer à fumer et ont déjà permis à près de 14 millions de fumeurs dans le monde darrêter complètement la cigarette grâce au tabac à chauffer.

De nombreuses études indépendantes dont celle de l’institut Pasteur de Lille financée par l’Inca, tendent à reconnaître que le tabac à chauffer permettrait une réduction de 85 à 95% d’exposition aux substances toxiques comparativement à la cigarette ainsi qu’une réduction de 98,9 à 99,8% pour la cigarette électronique.

•• Une prévalence historiquement basse au Royaume-Uni en 2022

C’est cette approche de réduction des risques qui a permis au Royaume-Uni de réduire drastiquement sa prévalence tabagique. Le nombre de fumeurs est ainsi passé de 30 % en 2000, à 19,3 % (18 ans et plus) en 2012 et à 13,3 % en 2021, selon les données publiées par le gouvernement britannique le 6 décembre 2022 (voir 9 décembre).

L’Institut de statistiques britannique explique que « la diminution de la proportion de fumeurs actuels peut être en partie attribuée à l’augmentation de l’utilisation du vapotage et des e-cigarettes. » 

Le Royaume-Uni a ainsi favorisé le développement des alternatives à la cigarette afin d’inciter les fumeurs adultes qui n’abandonnent pas complètement la cigarette à passer à des alternatives moins nocives.

•• Jeanne Pollès ajoute : « En dépit des efforts colossaux déployés par nos gouvernements successifs et principalement basés sur la taxe, la France reste le mauvais élève dans la lutte contre le tabagisme. Il est grand temps de semparer de la science existante et des pratiques qui font leur preuve dans dautres pays, tel que le Royaume-Uni , pour repenser la politique de santé publique en la matière.

Plutôt que de se borner à augmenter les taxes, il devient critique dinvestir dans la science et l’évaluation de ces produits moins nocifs afin de donner aux fumeurs les informations qui leur permettront de faire un bien meilleur choix que de continuer de fumer. »