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12 Nov 2024 | Profession
 

Dans les troquets populaires bar-tabac-PMU, on ne fait pas que jouer aux courses. On y mange une cuisine sans chichis, qui séduit de plus en plus … C’est tout l’objet du guide « PMU, les 100 bars qui font la France », à paraître ce jeudi.

Nous reprenons l’article qu’y consacre Le Parisien-Aujourd’hui en France de ce 11 novembre.

À l’origine de cette sélection : le guide indépendant « Fooding », davantage connu pour flairer les adresses hype que la popote ouvrière. Ses équipes se sont efforcées de montrer que ces bistrots « créés pour offrir aux turfistes un cadre convivial où jouer aux paris hippiques » sont loin de l’image triste et désuète qu’ils véhiculent parfois.

•• Il y a même, parmi les 14 000 points de vente du pays, quelques pépites qui valent le détour.

« Cest un réseau dune grande richesse, souvent méconnu, dont on a voulu mettre en avant la diversité », explique Emmanuelle Malecaze-Doublet, la directrice générale du PMU. Lieux de vie parfois foisonnants où l’on ne se contente pas de miser de l’argent, ces bars « sont souvent des refuges de convivialité, comme il y a des refuges de biodiversité, notamment à la campagne, dans des villages où ils sont les derniers commerces ».

•• À l’image du « Kennedy » à deux pas de la Maison de la Radio (Paris, 16e arrondissement) qui fait une cinquantaine de couverts par service. Un PMU qui fait de la bonne bouffe, pas trop cher, avec un vrai cuistot ? « Cest rare », s’enorgueillit le patron Michaël Diep.

Au « Dôme de Rungis », dans le 12e arrondissement de Paris, il faut même réserver pour être sûr d’avoir une place. Ici, on sert jusqu’à 150 clients le midi. Au menu, surtout des grands classiques de la brasserie. La clientèle ? « Des gens du quartier, qui y vivent ou y travaillent », répond Zahangzahang Li, l’énergique patronne que tout le monde appelle Lili. Même l’Amicale de la musique de la Garde républicaine y a ses habitudes.

Et les turfistes dans tout ça ? Au « « Dôme », il y a bien un terminal vert pour jouer, mais la télé ne diffuse pas les courses. Au « Kennedy » aussi, les joueurs se font discrets pendant le service. « Et si ça gueule, j’éteins la télé », tonne Michaël Diep.

•• « Les paris, cest en général un complément de revenus. Dans mon cas, c’était pour tenir entre deux saisons », raconte Laurent Souloumiac, à la tête dun étonnant bar à huîtres-PMU, les Trésors du Banc dArguin, à Moliets-et-Maa (Landes). Dans cette station balnéaire, sa drôle de formule fait mouche : elle attire aussi bien des parieurs — et même en nombre, avec plus de 600 000 euros de chiffre d’affaires l’an dernier — que des non-parieurs, des touristes que des locaux.

Autre établissement qui dénote : « Chez Nicole », près de Calais (Pas-de-Calais), qui affiche un menu rikiki, avec au choix moules-frites ou jambon-frites ; ou dans un autre genre, le « Petit Mousse « à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), « pour élaborer la carte, je minspire des izakaya, ces bistrots traditionnels nippons », confie le chef Jean Nguyen, qui a passé six ans à Londres aux côtés du multi-étoilé Gordon Ramsay où il était son chef sushi …