« Nous pouvons envisager un monde sans cigarettes … » Pour Le Figaro, la récente déclaration de Jacek Olczak, CEO de Philip Morris International, dans les médias anglais (voir 28 et 29 juillet) n’est pas une surprise. Extraits de son analyse.
Depuis plusieurs années, le groupe PMI souhaite sortir du marché des cigarettes pour se projeter sur des produits alternatifs, perçus comme moins nocifs, comme les produits de vaporisation sans combustion et contenant de la nicotine ou les cigarettes électroniques, rappelle le quotidien.
•• D’après le PDG, cité par l’agence Nikkei, les cigarettes dites « sans fumée » sont actuellement « vendues dans 67 pays et régions », un chiffre que Jacek Olczak souhaite voir passer à 100 d’ici 2025. PMI a plus d’un tour dans son sac et compte sur ses alternatives à la cigarette pour maintenir son activité. Dans un communiqué récent, le groupe indique qu’« environ 14 millions d’adultes dans le monde sont déjà passés à Iqos et ont arrêté de fumer ».
Selon les chiffres confirmés par Philip Morris France, les alternatives aux cigarettes classiques représentaient 28,5 % du CA total du groupe au 2ème trimestre 2021.
Le groupe s’engageait, dans son dernier rapport annuel, à « diminuer drastiquement la part de la cigarette dans son chiffre d’affaires et faire en sorte que les alternatives sans combustion représentent plus de 50 % des revenus nets totaux de PMI à horizon 2025 ».
•• Malgré les différences entre le marché français et britannique, cette vision ambitieuse s’applique aussi à Philip Morris France qui cible l’alléchant marché tricolore, constitué de 11 millions de fumeurs adultes.
Présidente de PMF, Jeanne Pollès explique qu’« au Royaume-Uni, on peut envisager l’arrêt de la cigarette dans un futur relativement proche car la politique de santé publique intègre les alternatives ».
En France, cette transition prendra plus de temps : le cadre réglementaire français « n’ouvre pas les mêmes perspectives et ne permet pas de porter à la connaissance des fumeurs adultes une information complète sur ces alternatives aux profils de risques différents de celui de la cigarette », précise-t-elle au Figaro.
•• Le groupe poursuit sa quête du «sans nicotine», en s’engageant notamment dans le domaine de la santé, conclut le quotidien.
Il a notamment annoncé l’achat du laboratoire pharmaceutique danois Fertin Pharma, spécialisé dans les produits de substitution au tabac (voir 6 et 5 juillet), puis il a conclu un accord de rachat de la société britannique Vectura, spécialisée dans les inhalateurs médicaux (voir 10 juillet), notamment destinés à soigner les maladies liées au tabagisme.