À peine annoncées les mesures du plan anti-tabac 2023-2027 (voir 28 et 29 novembre) le maire de Cannes, David Lisnard (qui est également le président de l’Association des Maires de France), a écrit sur X ce message : « Beaucoup vont applaudir. Pas moi ».
C’est ce que commente Nice-Matin dont nous reprenons l’article (sachant que c’est la mesure sur la généralisation d’espaces sans tabac qui le fait réagir / ndlr). Et de lister trois raisons à cela.
Pour lui, cela revient à une restriction « de libertés qui ne nuisent pas aux autres : interdire la cigarette dans les restaurants, c’était une grande mesure. Mais là, c’est une séance de communication pour occuper l’espace médiatique », ajoute-t-il. Autrement dit, de l’enfumage.
David Lisnard déplore également le manque de lisibilité sur les choix opérés et demande des comptes. « Quelles sont les évaluations sanitaires d’une telle mesure morale ? », souligne-t-il. « Que ça soit pour le vélo ou l’eau, il n’y en a jamais ».
Un troisième aspect énerve encore plus le président de l’association des maires de France. « Qui va faire appliquer ces mesures ? », s’agace-t-il. « L’État ? Vous croyez que les gendarmes ou la police nationale vont aller vérifier dans les squares ? Ils n’arrivent pas à assurer l’essentiel, comme la sécurité dans la rue ou dans les bals. Et si ce n’est pas l’État, ça sera les villes. Avec quel transfert de coûts ? À Cannes, on a deux plages sans tabac et c’est déjà assez compliqué comme ça. »
David Lisnard, non-fumeur, y voit toute même « une bonne intention » mais redoute l’effet secondaire que ces annonces pourraient avoir : «si ces mesures ne sont pas appliquées, elles ne feront qu’affaiblir un peu plus l’autorité publique. » (…)