Ce 20 février, ce n’est pas un gros bonnet du trafic de tabac qui était jugé par le tribunal de Béthune, mais une « simple » revendeuse à la sauvette de tabac, âgée de 24 ans résidant à Haillicourt (18 kilomètres de Lens).
Elle a été interpellée à Auchel (11 kilomètres d’Haillicourt), le 31 août dernier, quand le proviseur du lycée a appelé la police, persuadé qu’une femme vendait de la drogue à la sortie de l’établissement sous un abribus. Les policiers n’ont pas trouvé de drogue sur elle mais 590 euros en petites coupures provenant, a aussitôt admis la mise en cause, de la vente de tabac à la sauvette. Pour boucler les fins de mois difficiles avait-elle expliqué.
•• L’enquête avait établi qu’elle travaillait, depuis le début du mois de juillet, pour un grossiste qui se fait appeler « le coach » qui l’a recrutée via Snapchat.
Elle était livrée du tabac qu’elle vendait à 140 euros le kilo pour un bénéfice de 20 euros, recevait la liste des endroits où elle devait vendre, à Auchel, Haillicourt ou Lillers. Un tabac provenant du Luxembourg …
•• La procureure – qui a estimé que vendre 21 kilos en un mois, « ce n’est pas négligeable » – a requis cinq mois de prison avec sursis contre cette femme inconnue de la justice.
Les juges ont condamné la prévenue à quatre mois de prison avec sursis et ont confisqué la somme saisie lors de l’interpellation. (Voir 16 et 20 janvier).