Sud Radio avait implanté son studio sur le stand de la Confédération des buralistes au Salon des Maires qui vient de se tenir à Paris. Ce jeudi 24 novembre, Jean-Jacques Bourdin (« Parlons vrai chez Bourdin ») n’a pas manqué d’interviewer Philippe Coy. Extraits.
•• Prix : Il y a malheureusement la volonté d’augmenter encore le prix du paquet de cigarettes. Ce qui inquiète la profession tant au regard du marché européen que du marché parallèle.
Ça fait 22 ans que je milite pour le réseau des buralistes, que j’ai bloqué des frontières, j’ai demandé l’harmonisation. Là on voit bien que chaque État est souverain pour la fiscalité du tabac. Le sujet est que le minimum de perception soit relevé petit à petit pour réduire les écarts de prix.
•• Contrebande : C’est un sujet majeur qui n’a fait que grandir depuis 2003. Et on voit apparaître depuis deux à trois ans la contrefaçon, avec notamment deux usines démantelées en France. C’est un travail remarquable des Douanes mais c’est aussi inquiétant, ça veut dire que la mafia s’empare du sujet.
•• Transformation : Le métier de buraliste doit évoluer du tabac traditionnel au vapotage … mais ce que demandent les clients c’est plus de services de proximité. Comme, par exemple, les distributeurs automatiques de billets, service que les territoires souhaitent voir se développer.
Nous avons des axes aussi différents que le snacking et le Paiement de proximité déjà en place depuis deux ans pour les factures d’impôts. Et bientôt dès janvier, via le terminal de la FDJ, nous aurons la capacité d’encaisser les factures d’énergie et de certains bailleurs sociaux. Concernant la mobilité, certains buralistes vendent des billets de train .
Nous avons encore beaucoup d’imagination … et tout ce qu’on déploie, ça se construit territoire par territoire et besoin par besoin, ce n’est pas que pour les 23 500 buralistes d’un seul coup. Le buraliste est un commerçant de proximité, le commerçant le plus près des plus éloignés et sa valeur ajoutée, c’est la relation humaine.