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22 Avr 2024 | Profession
 

À Nîmes, deux députés (Patrick Vignal / Hérault / voir 10 juin 2023 / Philippe Berta / Gard) et deux représentants de la fédération des buralistes du Gard (Vincent Garcia / Corinne Lafare) se sont mis autour de la table pour débattre … rapporte Le Midi Libre du 19 avril.

Cette réunion avait pour objet d’évoquer la volonté de ces membres de l’Assemblée nationale de porter un décret pour sanctionner davantage les fraudeurs et mieux encadrer certains commerces (vendant du tabac alors qu’ils ne sont pas habilités).

•• « Un décret est beaucoup plus facile à mettre en place qu’une loi. Si tout avance comme on le veut, cela peut être applicable d’ici à l’année prochaine » avancent-ils. Ceci dans le cadre d’une mission, qui pourrait débuter avant les Jeux olympiques de Paris-2024, et concernera les ministères de la Justice, de l’Intérieur, de l’Économie ou encore du Budget. « Je dois également échanger avec très prochainement avec Philippe Coy, président de la Confédération nationale des buralistes », précise Patrick Vignal.

« Aujourdhui, une épicerie de nuit qui est condamnée pour vente illégale de tabac va écoper dun à trois de mois de fermeture administrative. Il faut durcir le ton : je souhaite que, dès la première infraction et suivant les quantités saisies, la fermeture du commerce soit de six mois minimum et jusqu’à un an » ajoute le député Vignal qui ne veut pas sarrêter là : « il faut aussi axer sur la coresponsabilité des gérants : que lensemble des personnes physiques liées à laffaire aient une interdiction douvrir autre chose durant la durée de fermeture ».

•• Et barbers shops, épiceries de nuit ou encore ongleries sont particulièrement dans le collimateur des autorités. Tout comme les bars à chichas, où « seulement 5 % du tabac consommé est français », assure toujours le député Vignal.

Des commerces dont l’ouverture, ne demande également quasiment aucune qualification : « cela doit changer. Pourquoi un coiffeur devrait avoir un diplôme pour avoir un salon quand un barbier nen a pas besoin ? Il y a une injustice commerciale. On doit structurer afin de mieux pouvoir les encadrer et contrôler leur activité. » « Sur 12,50 euros le paquet, 10 euros sont encaissés par l’État : avec le pognon quon vous prend, on vous doit de remédier à cette injustice sociale créée par ces réseaux parallèles », a conclu l’élu en direction des buralistes.

« Notre métier a su évoluer, se diversifier. On sadapte, on est daccord avec toutes les politiques de santé publique, linterdiction de vente aux mineurs. Mais on ne peut pas lutter contre la concurrence déloyale » ont enchaîné Corinne Lafare et Vincent Garcia.