Ces mercredi 6 et jeudi 7 octobre, douze prévenus passent en audience au Tribunal judiciaire de Montargis. Arrêtés entre septembre 2020 et février 2021, leur est reproché un trafic de cigarettes de contrefaçon qui arrosait le Montargois à raison de 1 000 cartouches par semaine … pendant cinq mois (voir 3 octobre 2020).
Les interpellations se sont étalées entre octobre 2020 et février 2021, après des investigations portant sur des livraisons entre mai et septembre 2020, selon les informations du parquet de Montargis. Les prévenus sont du Montargois, des alentours d’Amiens, mais aussi arméniens, polonais et biélorusses.
•• « Le trafic passait par la Belgique, aboutissait à des échanges en région parisienne, avant une redescente et la revente locale à Montargis », explique le parquet pour France 3 Centre Val de Loire.
En amont de la Belgique, il est cependant compliqué de retracer l’origine précise des cigarettes contrefaites.
D’après le parquet de Montargis, le principal vendeur du réseau écoulait chaque semaine entre 10 et 20 cartons, contenant 50 cartouches, chaque semaine grâce à Snapchat notamment. Soit entre 100 et 200 000 cigarettes hebdomadaires.
•• Selon Daniel Bruquel, chargé de la prévention du trafic illicite de Philip Morris France, rien de particulier à de telles quantités écoulées dans le Montargois : « c’est une ville moyenne avec sa dose de trafic et un schéma similaire à ce qu’on retrouve dans les grandes métropoles ».
Si ces affaires sont plus visibles à Montargis, c’est, outre sa proximité avec la région parisienne, grâce à « la pugnacité des enquêteurs qui se sont attaqués à des réseaux de distribution locaux et ont continué à creuser et à remonter plus haut dans la filière ».
Daniel Bruquel espère également que les amendes et peines prononcées seront suffisantes pour dissuader. Car, après un premier réseau en mars 2020 (voir 15 mars et 26 juin 2020), les enquêteurs avaient démantelé un deuxième trafic « qui passait par exactement le même canal, le vide laissé a été repris par un autre juste après ».
Une erreur en partie évitée avec cette troisième affaire, puisque l’enquête a permis « une déstabilisation bien plus profonde » en remontant plus haut dans l’organisation.