Déjà, de nombreuses solutions ont été mises en place par les élus de Montbrison (23 700 habitants, 40 kilomètres au nord de Saint-Étienne, Loire) pour permettre de diminuer le nombre de mégots jetés dans les rues. Après l’installation de plaques « Ici commence la rivière » devant les bouches d’égout, la ville a franchi d’autres étapes dans le cadre de sa convention avec l’éco-organisme Alcome (voir 5 février).
La Ville reçoit une subvention annuelle de 23 000 euros selon Le Progrès. Ce qui permet d’organiser de nouvelles opérations. Il a d’abord fallu identifier les endroits où le plus grand nombre de mégots sont retrouvés.
•• Ces « hot spots » ont été équipés de cendriers pour permettre de diminuer la part des personnes qui les jette au sol. Des cendriers incitatifs ont aussi été mis en place devant deux lycées. « Ils sont relativement bien remplis et les endroits sont plutôt propres », se réjouit Guillaume Lombardin, conseiller municipal délégué à l’environnement.
De gros collecteurs ont aussi été déployés dans la ville. Il y en a cinq, dont trois sur une place. L’idée est surtout que les restaurateurs vident leurs cendriers dedans. Ces collecteurs sont ensuite débarrassés par les services techniques.
Tous les 100 kilos, ces déchets seront alors valorisés soit dans l’énergie, soit dans une ressourcerie. « Nous voulons en collecter le plus possible. En récupérant ces mégots, on évite qu’ils soient enfouis ou qu’ils polluent le sol », précise Guillaume Lombardin. Au total, 44 kilos de mégots ont déjà été collectés ce qui représente plus de 200 000 restes de cigarettes. Un chiffre colossal.
•• Pour responsabiliser les fumeurs, l’Alcome a aussi permis de distribuer des cendriers de poche. La Ville les a dispatchés lors des grandes manifestations, comme le Marathon de la Bière ou la fête de la Fourme. Lors de cette dernière, plus de 2 000 cendriers ont été distribués.
Une dernière action a enfin été mise en place. « Désormais, c’est 135 euros d’amende pour celui qui jette son mégot à terre », souligne le conseiller municipal. Pour cela, l’infraction doit être constatée de visu par un policier municipal. Depuis sa mise en œuvre, une dizaine de personnes ont été verbalisées. (Voir aussi 14 novembre et 22 octobre). Photo : Le Progrès