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3 Mai 2016 | Institutions
 

Francois-BourdillonC’est François Bourdillon (voir Lmdt du 28 novembre 2014) qui a pris les rênes de la nouvelle agence de santé publique, inscrite dans la loi Santé de décembre 2015 et juridiquement créée par décret ce 1er mai. Son nom :  Santé Publique France.

La nouvelle entité fusionne l’ensemble des missions, compétences et pouvoirs exercés par trois établissements publics sous tutelle du ministère des Affaires sociales et de la Santé : l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), l’Institut de veille sanitaire (InVS) – qu’il dirigeait tous les deux – et l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) qui compte 2 500 réservistes mobilisables. A cela s’ajoute une structure appelée Adalis (Addictions drogue alcool infos service).

Son modèle : les Centers for Disease Control and Prevention (États-Unis), du Public Health England (Royaume-Uni), ou encore de l’Institut national de santé publique (Québec) qui allient épidémiologie et prévention.

Ce regroupement permet d’intervenir sur l’ensemble du champ de la santé publique : surveillance et observation de l’état de santé de la population, veille et alerte, préparation et réponse aux crises sanitaires … jusqu’à la prévention et la promotion de la santé. « La France se dote aujourd’hui d’une agence de référence et d’excellence au servi de la santé de la population » annonce la ministre dans le communiqué de présentation.

Pour inverser la tendance sur la prévention, François Bourdillon insiste sur la nécessité d’être pédagogue, dans un article du Monde daté du 4 mai. Au titre de la réduction du tabagisme, où la France est mauvaise élève (30 % de fumeurs), il annonce une vaste opération « moi(s) sans tabac », en novembre, sorte de Téléthon du tabac (voir Lmdt du 3 mai). « C’est la première grande expérience de marketing social », annonce-t-il.