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3 Oct 2016 | Trafic
 

contrefacon-laboAlors que rien n’indique une tendance à la baisse du marché parallèle du tabac (tout ce qui provient d’en dehors du réseau des buralistes et de la revente officielle) – encore moins avec les récentes annonces de hausse de fiscalité (voir Lmdt du 23 septembre) – se pose toujours la question de la part qu’y prend la contrefaçon.

• Logiquement, elle devrait croître au même rythme que le marché parallèle lui-même. Mais des retours de terrain font état de la multiplication de cas de contrefaçon, notamment lors de ventes à la sauvette (dans divers lieux publics de revente, bien connus dans les grandes agglomérations, ou dans certaines épiceries nocturnes).

• Si le dernier rapport KPMG (voir Lmdt des 8, 9, 10 et 13 juin) établit que 27,1 % de la consommation de tabac en 2015 provient du marché parallèle, il fait ressortir également que les seules contrebande et contrefaçon pèsent ensemble pour 14,6 % de cette même consommation. Soit 9,1 milliards de cigarettes. Ce qui conforte notre pays comme celui de l’Union européenne dans lequel la consommation de cigarettes strictement illicites est la plus importante.

• Le dernier bilan de la Douane fait apparaître une hausse de 50 % des saisies pour 2015 (voir Lmdt des 17 et 18 mars) mais sans préciser le pourcentage qu’y représente la contrefaçon.

contrefacon• Or une récente communication de l’Unifab (Union des Fabricants), qui réunit 200 entreprises de tous les secteurs de la vie économique (voir Lmdt du 17 février), rappelle à point nommé que les douanes européennes ont augmenté de 15 % leurs saisies de faux en 2015. Ceci dans un communiqué du 26 septembre.

« Faux », tous produits confondus, s’entend.

Mais alors que l’Unifab met habituellement en avant les saisies de sacs de grandes marques ou de vêtements sportifs, elle révèle que, parmi les articles saisis l’année dernière, 27 % concernent le secteur tabac contre 9 % celui des jouets, 8 % des étiquettes ou marquages et 7 % des produits alimentaires, pour une valeur totale estimée à 642 millions d’euros.

« Sans surprise, le palmarès de la fabrication et de la revente des produits contrefaisants est attribué à la Chine, qui reste le principal pays d’origine de marchandises illicites » affirme aussi l’Union des Fabricants.

Mais, surprise : concernant les saisies douanières de cigarettes de contrefaçon, l’année dernière, c’est le Monténégro qui ressort comme le premier pays d’origine (voir Lmdt des 16 juillet et 27 mars).