On prête au député PS Frédéric Barbier – « en mission pour les buralistes » – de se rendre la semaine prochaine en Andorre (voir Lmdt du 10 mai). Cela tombe bien. Ce petit pays – « hors Union européenne » – s’avère la plateforme d’approvisionnement de tous les trafics de tabac. Comme on l’a encore vu lors d’un récent procès (voir Lmdt du 6 mai).
Dernier exemple : ce quinquagénaire espagnol qui force un barrage des Douanes, à la sortie de la Principauté, le jeudi 30 avril, vers 0h45. Décidément, le « forçage de barrage » est une méthode prisée actuellement : deux trafiquants venant de Lyon ont déjà tenté le coup, il y a près de trois semaines. En vain (voir Lmdt des 26, 27 et 28 avril).
Dans ce cas-là aussi, les douaniers ont eu le temps de jeter une herse sous les roues du véhicule. Lequel roule vite sur les jantes et s’immobilise. Son chauffeur a alors tenté de s’échapper en courant. Il est vite rattrapé par les douaniers qui le ramènent manu-militari à sa voiture pour y constater la présence de 325 cartouches de cigarettes à bord.
Et le contrevenant de passer devant le tribunal correctionnel de Perpignan, lundi 4 mai dernier. Pour entendre le dur discours du représentant des Douanes : « non seulement, il a mis la vie de nos agents en danger, mais les droits éludés s’élèvent à 20 000 euros. Et ce genre de cas devient légion ! ».
Demande du procureur : dix-huit mois de prison et 22 750 euros d’amende douanière.
Condamnation : trois mois ferme avec maintien en détention, plus l’amende douanière et une interdiction de présence sur le territoire français de cinq ans.