« Plus d’une cigarette sur quatre fumée en France, l’an dernier, a été achetée sur le marché parallèle (hors des bureaux de tabac), les ventes transfrontalières ayant augmenté de 36%, … au grand dam des buralistes » commente, ce mercredi 25 juin, l’AFP à propos des résultats de l’étude KPMG que nous avons publié, dès hier, en avant-première (voir Lemondedutabac du 24 juin).
Vive réaction des buralistes, donc, face aux enseignements-clés de l’étude KPMG : achats de cigarettes hors du réseau des buralistes passant à 25,2% en 2013 (contre 22,6% en 2012) ; 6,13 milliards de cigarettes achetées à l’étranger en 2013 (contre 4,5 milliards en 2012).
« Les particuliers vont de plus en plus régulièrement à l’étranger, de l’autre côté des frontières, pour s’approvisionner en cigarettes moins chères, pour leur consommation personnelle mais aussi pour la revente au marché noir », constate, une fois de plus, Pascal Montredon.
Pour le président de la Confédération des buralistes, « le chiffre de 36% d’augmentation de ventes transfrontalières est très inquiétant. Il faut que les pouvoirs publics réagissent rapidement avec un réel plan de lutte contre le marché noir qui s’attaque, à la fois, aux ventes illégales par internet, aux réseaux mafieux et aux ventes transfrontalières ».
Avec, pour conséquences, une perte de 3 milliards de recettes fiscales, au moins, et « 722 bureaux de tabac qui ont dû mettre la clé sous la porte, en 2013, faute de ventes suffisantes, ce qui équivaut à la perte de 2 000 emplois ».
L’AFP rappelle que le marché des cigarettes en France a enregistré une baisse de 3,5% en valeur au premier trimestre (-8,9% en volume) par rapport aux trois premiers mois de 2013, après un recul de 1,5% en valeur (et de 7,6% en volume) l’année dernière. Sous les effets de trois augmentations successives au cours des quinze derniers mois.