
Nous venons de connaître une forte séquence médiatique centrée sur le tabac avec l’annonce par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, d’une extension des zones non-fumeurs dans l’espace public (voir 31 mai).
D’où le déclenchement de multiples rebonds médiatiques où l’on regrettera l’absence d’un certain nombre de chiffres-clés indispensables à la compréhension de la problématique tabac dans notre pays.
Ce sont les chiffres-clés de l’étude EY-Parthenon, sortie l’hiver dernier (voir 1er et 23 janvier 2025), et jamais démentie depuis.
Ils portent sur l’année 2023. Cela n’a pas dû s’arranger depuis.
- 38 % de la consommation des produits du tabac, en 2023, ne venait pas d’un achat dans le réseau légal des buralistes (23 % en 2019).
- 1 tiers des fumeurs ayant répondu à une enquête Ifop reconnaissent ne pas avoir acheté de produits de tabac chez un buraliste les 12 derniers mois.
- Les trafics de tabac de contrebande et de contrefaçon ont généré (toujours en 2023) 2,3 milliards d’euros de revenus pour les mafias de trafiquants (alors que les revenus / remises perçus par les buralistes étaient estimés à 2 milliards d’euros sur la même période).
- Les trafics de tabac pèsent 5 milliards d’euros de pertes économiques et fiscales par an. Les moyens déployés dans la lutte contre ces trafics sont estimés à 100 millions d’euros.




